Section 1. La participation des ménages aux institutions de microfinance : évidence empirique

Les études d’impact des institutions de microfinance se sont au départ contentées de considérer une clientèle nombreuse et fidèle comme un indicateur satisfaisant de l’impact 163 positif de l’intervention sur sa clientèle. Par la suite, les analyses d’impact se sont penchées sur les effets induits positifs ou négatifs par l’intervention du dispositif qu’ils aient explicitement ou non motivé l’implantation du dispositif. C’est dans ce contexte que la profondeur de la portée des services procurés par le dispositif a été intégrée à l’évaluation des performances 164 des interventions. Il s’agissait d’identifier du côté de l’offre des indicateurs de performance des IMF en matière d’accessibilité de leurs services et du côté de la demande d’identifier les facteurs décisifs dans la démarche des ménages sollicitant les services proposés par l’IMF (§1). Ces éléments d’analyses apparaissent de façon disparate dans de nombreuses études empiriques menées par les chercheurs (§2).

Notes
163.

À la suite de AIMS-Seep [Assessing the Impact of Microfinance Services] l’impact vise à « établir une relation entre les changements intervenus dans la vie des clientes (clients), l’entreprise, le foyer et la participation au programme. Montrer que la participation au programme augmente la probabilité de la survenance de changements ».

164.

Les performances peuvent êtres définies comme : « l’efficacité d’un dispositif, c’est-à-dire le rapport entre d’un côté les moyens et les ressources qu’il engage et de l’autre les résultats qu’il obtient. » L’étendue de l’évaluation des performances « peut être plus ou moins large et plus ou moins approfondi en incluant des éléments financiers aussi bien que sociaux ». Enfin, apprécier l’efficience d’un dispositif implique que sa performance soit « pondérée par les contraintes propres à son milieu particulier d’intervention ». [Servet, 2006a : chapitre 8, (document manuscrit), à paraître].