Conclusion du chapitre

Nous avons précédemment émis des réserves quant à la pertinence pour notre objet d’étude de fonder l’analyse exclusivement sur une approche quantitative caractérisée par l’observation du résultat de la décision des acteurs. Nous avions cependant souligné l’intérêt de coupler ce genre d’approche avec une analyse des processus de décision tenant compte des contraintes collectives et individuelles dans lesquelles la prise de décision est insérée et desquelles elle résulte. La mise en relation d’un certain nombre de variables indépendantes avec la variable dépendante de comportement d’emprunt ou de prêt auprès du réseau social conforte, au travers d’une analyse centrée sur les comportements « individuels », les conclusions de nos analyses qualitatives. L’approche contractuelle prônant une analyse univoque de la relation qui s’établit entre le dispositif de microfinance et les pratiques de dettes/créances lui préexistant doit être dépassée. La substitution progressive qu’elle annonce n’est pas conforme à nos observations de terrain : les clients de l’IMF empruntent et prêtent autant voire davantage auprès du réseau social.

Nous revenons sur ce résultat dans la conclusion de cette troisième partie et introduisons un élargissement de l’analyse au travers de l’étude des modalités de régulation de l’offre et de la demande de crédit auprès de l’IMF dans les chapitres ultérieurs.