Section 2. Augmentation progressive des montants prêtés par l’imf et émergence de divergences au sein des groupes de solidarité.

Le principe des groupes solidaires, encore qualifié de prêt à responsabilité conjointe ou de prêt à cautionnement mutuel traduit la volonté de réduire les coûts et les risques occasionnés pour l’activité de prêt par la présence d’asymétries d’information à deux niveaux. Il permet d’une part de réduire les risques de l’anti-sélection par le biais de l’auto-sélection ou peer selection, et, d’autre part, il permet de réduire les risques liés à l’aléa moral par le biais du contrôle exercé par les paires ou peer monitoring 235 . Les travaux théoriques considèrent que cette méthodologie d’intervention encourage la formation de groupes « homogènes » lesquels sont considérés comme moins risqués du point de vue du risque de défaillance. Les observations empiriques fournissent cependant des résultats plus nuancés (§1) mais ne s’intéressent guère à la diversité des stratégies d’emprunt entre les membres des groupes solidaires (§2).

Notes
235.

Les membres d’un même groupe de solidarité sont censés détenir l’information qui leur permet de contrôler les activités des autres membres. Associé au mécanisme de peer pressure ou pression sociale,