2.4 1. L’esprit de l’Assomption

Jusqu’en 1981, les Assomptionnistes portèrent le nom officiel dans les archives de la curie romaine : « Congrégation des Prêtres de l’Assomption ». Toutefois, la congrégation utilisait toujours le sceau qu’utilisa pour la première fois le Père Emmanuel d’Alzon. Il porte les images de Notre-Dame de l’Assomption, de saint Augustin et de sainte Monique qui figurent parmi les saints patrons de la Congrégation. On déchiffre autour du sceau ces abréviations : « S. Congreg. Augustin. D. B. M. V. I. Cœl. Assumpta » qui signifient « Sigilillum Congregationis Augustinianæ De Beata Maria Virgine In Cœlos Assumpta », c’est-à-dire littéralement sceau de la Congrégation Augustinienne de la Bienheureuse Vierge Marie montée dans les cieux.

En 1981, les Assomptionnistes prirent conscience du fait que le nom qu’ils portaient officiellement, « Congrégation des Prêtres de l’Assomption », n’avait pas été sollicité par leur fondateur, le Père Emmanuel d’Alzon, ni ses religieux. Aussi firent-ils une requête auprès de la Sacré Congrégation des Religieux et Instituts Séculiers afin d’obtenir un changement de nom :

‘« Je soussigné, Père Hervé Stephan, Supérieur Général des Assomptionistes (sic), demande respectueusement à la S. Congrégation des Religieux, pour les raisons exposées ci-dessous, que soit changé le nom officiel de notre Congrégation : au lieu de ‘Congrégation des Prêtres de l’Assomption, dits Augustins de l’Assomption’ (‘Pia Congregatio Presbyterom sub tituolo B.V.M. in cœlum Assumpta’) qu’elle soit appelée : Congrégation des Augustins de l’Assomption, dits Assomptionistes (sic) ou Religieux de l’Assomption 521  ».’

C’est cette appelalation que nous utiliserons. L’article 55 de ces Constituions de 1983, publiées l’année suivante, garde la dénomination « Assomptionnistes 522  ». Les Assomptionnistes sont une congrégation qui date du début de la deuxième moitié du XIXe siècle en 1850. Le fondateur, le Père Emmanuel d'Alzon (1810-1880), est né au Vigan, le 30 août 1810, d'une famille cénévole dont le nom avait toujours rappelé la religion, l'honneur et la fidélité 523 .

Image n° 3: Emmanuel d’Alzon, Fondateur des Assomptionnistes
Image n° 3: Emmanuel d’Alzon, Fondateur des Assomptionnistes

Source : Revue Qu’Il règne (1980) n° 237, p. 11 ; (centenaire de sa mort).

Pendant qu'il était vicaire général à Nîmes et qu'il devenait le co-fondateur des Religieuses de l'Assomption (1838) 524 avec Marie-Eugénie de Jésus, en prodiguant des conseils et directives, le Père Emmanuel d’Alzon affermissait de plus en plus sa vocation religieuse qu'il ne révéla qu'en juin 1844. Appelé à Turin auprès de son beau-frère malade, le comte de Puy Ségur, le futur fondateur des Assomptionnistes passa au sanctuaire de la Consolata et y fit un vœu de renoncer à toute dignité ecclésiastique.

Depuis cette période, ses convictions religieuses se consolidèrent à tel point qu'il projeta sa future fondation religieuse dont la caractéristique serait d’accepter tout ce qui est catholique et développerait les vertus de franchise et de liberté. Malgré l'opposition de ses confidents, en juin-juillet 1845, le Père Emmanuel d'Alzon se rendit au sanctuaire de Notre-Dame des Victoires où il prononça, en privé, les vœux de pauvreté, d'obéissance et de chasteté devant la statue de la Vierge Marie.

Il définit ensuite le cachet spécifique de sa congrégation par le vœu de se dévouer entièrement à l'extension du règne de Jésus-Christ. « Le but de l'Ordre, dira-t-il, se manifeste par le quatrième vœu de travailler à étendre de toutes ses forces le règne de Jésus-Christ dans les âmes : dans la nôtre d'abord, celle de nos Frères et dans celles de tous les chrétiens 525  ». Plus tard, il sollicitera ce quatrième vœu pour sa congrégation mais le pape Pie IX (1846-1876) ne le lui accorda pas. Il émit, enfin, le vœu de se consacrer entièrement à l’œuvre de la congrégation jusqu'à ce que ses supérieurs légitimes le lui défendent.

En septembre 1845, l’abbé Emmanuel d’Alzon, devenu religieux, revint de Paris et se rendit à Nîmes. Il avait dans ses bagages un habit blanc de moine avec un camail qui avaient été faits sur le modèle de ceux du Père Lacordaire, et espérait la fondation d'une congrégation religieuse 526 . A la rentrée scolaire de 1845, le Père Emmanuel d’Alzon réunit les maîtres du collège de l'Assomption qui donnera plus tard son nom à la congrégation pour y avoir pris ses origines. Il leur fit part de ses résolutions et leur prêcha une retraite du 26 septembre au 1° octobre 1844.

Les deux derniers jours de cette retraite furent consacrés à une sorte de Règle de vie religieuse qui prévoyait un Tiers-Ordre englobé comme les futurs religieux sous l’unique dénomination : « Association de l'Assomption ». La veille de Noël du 25 décembre 1845, le Père Emmanuel d’Alzon et cinq de ses professeurs du collège prononcèrent leurs premiers vœux. Cinq ans plus tard, la veille de Noël 1850, Mgr Cart autorisa au petit groupe de cinq d'émettre les vœux publics pour un an. L'autorité ecclésiastique reconnut, par-là, le bien fondé de la naissante congrégation et l'agréa officiellement dans l'Église.

Le 25 décembre suivant, le jour de Noël 1851, Mgr Cart reçut les vœux perpétuels du Père Emmanuel d’Alzon ; ce fut par ce fait la reconnaissance officielle de la nouvelle congrégation.. Il s'avança d’abord seul à l'autel, prononça les trois vœux ordinaires auxquels il ajouta le vœu de se consacrer spécialement à l'enseignement, et de travailler à l'extension du règne de Jésus-Christ auprès des chrétiens et des infidèles. Ensuite, il reçut les vœux des quatre autres dont trois n'étaient pas encore entrés dans les Ordres 527 .

Le Père Emmanuel d'Alzon ne tarda pas à soumettre son œuvre au jugement du Saint-Siège. Le 1° mai 1857, il obtint le Décret de louange de Pie IX. Ce Décret reconnut la nouvelle congrégation de droit pontifical ; sept ans après, le 26 novembre 1864, Rome lui accorda le Décret d'approbation et reconnut le nouvel Institut religieux sous le nom de Petite Association des Prêtres de l'Assomption.

La nouvelle congrégation élabora progressivement ses Constitutions (1855-1865). Au niveau intérieur, elle adopta la spiritualité et la règle monastique de saint Augustin. Celle-ci s'articule sur la vie commune en quête de Dieu, la mise en commun des biens et sur l'unité dans la diversité. C’est pourquoi, les Augustins de l’Assomption sont parfois appelés « moine-apôtre 528  », non pas dans le sens strict des religieux habitant derrière une clôture mais dans l’observance de la Règle augustinienne.

À cause de leur style de vie, certains les placent au croisement spirituel des Dominicains et des Jésuites, et pour les dissocier de ceux-là, plusieurs préfèrent les appeler les petits Augustins. De cette Règle augustinienne et du collège de l’Assomption est issue, en 1850, la Pieuse Association des Prêtres de l’Assomption 529 . Depuis le 8 décembre 1983, par le Décret de la Sacra Congregatio pro religiosis et Institutionis sæcularibus 530 , elle est devenue la Congrégation des Augustins de l’Assomption ou Religieux de l’Assomption ou encore Assomptionnistes.

Sur le plan spirituel, les Religieux de l’Assomption prirent pour devise une partie du Pater : « Adveniat Regnum Tuum (A.R.T.) : Que ton Règne vienne »- à laquelle ils ajoutèrent « Propter amorem Domini Nostri Jesu Christi, -Pour l'amour de Notre Seigneur Jésus, le Christ 531  »-. Ce but donne à l'Institut son cachet apostolique, substantiellement défini dans ses Constitutions de 1982, comme suit : « Assomptionnistes, nous sommes des religieux vivant en communauté apostolique. Fidèles à Notre Fondateur, le P. d'Alzon, nous nous proposons avant tout de travailler, par amour du Christ, à l'avènement du Règne de Dieu en nous et autour de nous 532  ».

La devise assomptionniste pousse les membres de la congrégation à travailler à leur perfection en étendant le Règne de Dieu par l'imitation du Christ, la dévotion spéciale au Saint-Sacrement et à la Vierge Marie, par le zèle pour le triomphe de l'Église, et par l'obéissance filiale au souverain pontife. Elle incite à une « spiritualité trilogique » qui a pour pôles trois amours : l'amour de Notre Seigneur Jésus-Christ, l'amour de la Sainte Vierge Marie et l'amour de l'Église 533 . Ainsi, la congrégation dont les Assomptionnistes sont membres n’a pas un caractère marial : l'Assomption est purement et simplement catholique.

L’extension du Règne de Jésus-Christ s’actualise dans les oeuvres de l'enseignement entendu dans son sens le plus large. Il s'agit surtout de l'enseignement secondaire, de la création de collèges, de séminaires, de l'enseignement supérieur et même dans certaines circonstances de l'enseignement primaire. L'enseignement pour l'Assomption consiste en la formation des chrétiens profondément attachés à l'Église, à ses dogmes, à ses directives morales sous l'action de plus en plus respectée du Souverain Pontife 534 .

Parmi d'autres moyens que l'Assomption mit en œuvres, en France, pour « étendre le Règne de Dieu » figurent la publication de revues et de livres chrétiens dont la Croix, le Pèlerin, l'Annuaire pontifical catholique, la Revue de l'enseignement chrétien, et sa contribution à l'impression de la Documentation catholique, et la maison d'édition Bayard Presse. Sur les autres parties du continent, ce sont plutôt des œuvres missionnaires qui répondent aux besoins des peuples.

Pour les Assomptionnistes, l'avènement de Royaume de Dieu se réalise dans le prochain par des oeuvres de charité comprises comme un moyen d'éducation des jeunes dans les collèges, et comme un moyen de retenir les hommes dans la pratique chrétienne 535 Par cette double compréhension, les oeuvres de charité comportent une dimension sociale et théologale 536 .

Pour répondre à ces besoins d'ordre social, le Père Étienne Pernet(1824-1889) vit la nécessité de fonder, avec la Mère Marie de Jésus, née Antoinette Fage (1823-1883), la congrégation des Petites Sœurs de l'Assomption ayant pour but de vivre auprès des pauvres dans leur milieu social et auprès des abandonnés et des plus démunis comme aussi auprès des ouvriers.

Les oeuvres de charité en l'Assomption comportent à la fois une dimension sociale et théologale. Parmi les oeuvres sociales, nous pouvons citer la Direction des Dames de Miséricordes qui soulagent les pauvres, l'organisation de l'œuvre des militaires, les ouvroirs pour les pauvres, la collaboration à l'œuvre de saint Vincent de Paul, et les orphelinats.

Parmi les oeuvres qui comportent à la fois l’aspect social et spirituel figurent l'œuvre de Notre Dame du Salut dans laquelle la prière, la charité, et l'hospitalité sont intimement unies. En outre, « l'œuvre Noëliste » qui consistait à fournir une éducation aux enfants par des activités ludiques, à favoriser leur instruction, et à les maintenir dans la pratique de la piété et de la générosité.

Par ailleurs, l’organisation des pèlerinages, de la piété eucharistique par l'adoration du Saint-Sacrement, et des processions de la Fête-Dieu sont autant d’aspects qui peuvent favoriser l’union au Christ et à l’Église 537 . Par ces œuvres, les Assomptionnistes cherchent-ils à instaurer un règne social et spirituel du Christ sur terre ? Enfin, travailler à l'extension du Royaume de Dieu en l'Assomption comporte la mission étrangère comprise, selon la théologique de l’époque, comme un appel à combattre le schisme en Orient et l'hérésie protestante en Europe, et à évangéliser des infidèles 538 .

Animée par cet objectif, l'Assomption se rendit en Australie (1860), en Amérique latine notamment au Chili et en Argentine (1890), aux États-Unis (1891), en Angleterre en 1901, au Congo-Kinshasa en Afrique noire (1929), à Tuléar au Madagascar (1953) 539 , au Kenya en 1986, en Tanzanie (1995), et projette, pour 2006, une fondation en Afrique occidentale française au Togo, après son apostolat dans le néo-catéchuménat, et enfin en Indonésie.

Afin de lutter contre le schisme de l'Orient, le Père Emmanuel d'Alzon, fonda, en collaboration avec la Mère Marie Correnson (1842-1900), la congrégation des Oblates de l'Assomption (1862). Il envoya d’abord, en 1863, ses propres religieux en Orient et plus tard en Russie orthodoxe 540 et encouragea les études byzantines tout en formant ses religieux aux études.

Dans la pensée du Père Emmanuel d'Alzon, la meilleure manière de combattre contre l'hérésie est de former un clergé indigène solide dont l'Assomption se voulait toujours le collaborateur. Pour ce faire, pour les familles pauvres dont les parents ne pouvaient subvenir à la scolarisation des enfants, il créa des alumnats 541 , qui devinrent des centres de vocations tant religieuses que sacerdotales, et essaima des écoles cléricales 542 .

Soucieux du bien matériel et spirituel du clergé 543 , le Père Emmanuel d'Alzon approuva la fondation des Sœurs de Jeanne d'Arc (1914) aux États-Unis par le Père Marie-Clément Staub (1876-1936). De son côté, le Père François Picard (1831-1903), inquiet de voir religieux et religieuses absorbés par la multiplicité des oeuvres, fonda en 1896 la Congrégation des Sœurs Orantes avec Mère Isabelle de Clermont-Tonnerre (1849-1921). Cet Institut à vocation contemplative a pour but d'attirer par la prière constante les grâces divines sur toute l'Église, mais plus particulièrement sur tous les membres et sur toutes les oeuvres de l'Assomption 544 .

Du but d’étendre le Règne de Dieu découle encore une seconde trilogie caractéristique de l'Assomption qui se veut être au service des vérités doctrinales, de la charité et de l'unité 545 . Cette seconde trilogie a une triple dimension : doctrinale, sociale, et œcuménique. Ce fut le testament du Père Emmanuel d'Alzon quand, en juin 1878, deux ans avant sa mort, il proposait à son successeur les moyens concrets de « réaliser » l’avènement du Règne de Dieu dans la société française du dix-neuvième siècle.

Selon le Père Emmanuel d’Alzon, il fallait : « Travailler à la restauration de l'enseignement chrétien sur les principes de saint Augustin et de saint Thomas. Combattre les ennemis de l'Église enregistrés dans les Sociétés secrètes, sous le drapeau de la Révolution. Lutter pour l'unité de l'Église en nous dévouant à la destruction du schisme 546  ».

Cet aspect doctrinal, social et militant, marqué par le contexte de la France au XIXe siècle, après la Révolution, notamment la laïcisation de l'enseignement, se rencontre aujourd'hui sous d'autres formes. A la question de savoir ce que ces moyens pouvaient avoir comme cachet propre et spécifique des Augustins de l'Assomption, le Père Emmanuel d'Alzon répondit que la chose la plus rare au monde est le sens commun catholique :

‘« On prétend que la chose la plus rare au monde, d’est le sens commun. Serait-ce un paradoxe d’affirmer que dans le monde catholique la chose la plus rare c’est le sens commun catholique ? C’est pour cela que nous cherchons à nous l’approprier comme un cachet original. Nous sommes tout simplement catholiques : mais catholiques autant qu'il soit possible de l'être ; nous sommes catholiques tout d'une pièce, et, parce qu'il y a, par le temps qui court, beaucoup de demi-catholiques , des catholiques de leur temps, des catholiques par accommodement, des catholiques qui croient l'être, nous qui le sommes franchement, avant tout, complètement, nous passons aux yeux de la foule pour des hommes à part , sinon extraordinaires547 ».’ ‘« En l'Assomption, être catholique, signifie penser, prier et agir comme l'Église ; rejoindre les grandes intentions de l'Église, c'est-à-dire la paix dans le monde, le retour des dissidents, le recrutement sacerdotal, et la prière pour les défunts. Etre catholique implique aussi pour un Assomptionniste la simplicité des moyens avec le maximum d'intensité et de vigueur soit dans la vie spirituelle et de piété, dans la dévotion au Sacré-Cœur, au Saint Sacrement et à la Sainte Vierge Marie, soit dans ‘l'exercice du ministère des âmes’, et dans l'accomplissement de toute oeuvre que le pape demande à la congrégation 548 .’

À cet effet, plusieurs ont qualifié le Père Emmanuel d'Alzon de ‘papiste’ car il insiste sur l'Église et le pape. Sa réponse devenue une boutade en l'Assomption : « Toujours pour Rome, quelquefois sans Rome, jamais contre Rome 549  » suscite aujourd’hui une certaine réserve devant une si forte affirmation. Quoi qu’il en soit, ce bagage spirituel du triple amour qui a un retentissement, à la fois, doctrinal, social, et œcuménique transparaît dans leur service apostolique à travers le monde.

Pour ce faire, à travers les œuvres de l'enseignement et de la presse ayant pour but de former des chrétiens profondément attachés à l'Église ; à travers les œuvres de charité comprises comme un moyen d'éducation des jeunes dans la pratique de leurs devoirs chrétiens, et comme une réponse aux besoin d'ordre social des démunis et déshérités de la société ainsi que des ouvriers, et enfin, à la recherche de l'unité des chrétiens et l'évangélisation des infidèles 550 , l'Assomption se dévoue à l'extension du Royaume de Dieu.

Cependant, au temps du Père Emmanuel d'Alzon, les infidèles se limitaient à l'Australie, considérée comme une terre païenne. Il y envoya ses missionnaires en 1860 Quant à l’Orient, dans lequel l'Assomption œuvre à partir de 1862, était constitué d’un peuple schismatique à remettre à l'union avec l'Église catholique.

Les grandes intuitions du Père d'Alzon furent développées par lui et ses successeurs 551 . Parmi les oeuvres spirituelles et apostoliques qui se réalisèrent du vivant du Père d'Alzon, on peut mentionner la fondation des Religieuses de l'Assomption en 1939 par la Mère Marie Eugénie en collaboration avec le Père d'Alzon, celle des Petites Sœurs de l'Assomption (1864), au service des pauvres par le Père Etienne Pernet (1824-1899) en collaboration avec Antoinette Fage (Mère Marie de Jésus), et celle des Oblates de l'Assomption, en 1865, pour la mission de l'Orient.

Les alumnats (1871), qui sont des écoles pour enfants pauvres libres de choisir leur voie à la fin de leurs études, l'Association Notre-Dame de Salut (1872), qui s’occupe de l’hospitalité des malades et des pèlerins, les pèlerinages dont le « National » du 15 août à Lourdes, (1873), également enfin initiés au temps du Père Emmanuel d’Alzon. La presse catholique fut également mise en œuvre pour infiltrer les idées catholiques dans la société : la revue Le Pèlerin (1877),et La Croix (1883).

Des démarches pour l'unité des chrétiens en Orient (1862) furent entreprises avec la collaboration du Père Victorin Galabert (1830-1885) et en Russie (1878). Parmi les œuvres ultérieures figurent la Bonne Presse (1889), le cinéma (1905). Enfin, le Père François Picard en collaboration avec la Mère Isabelle fondèrent la congrégation des Orantes de l'Assomption (1896).

Une vision plus large de la mission se développa avec son successeur, le Père François Picard (1880-1903). Il ouvrit des maisons religieuses en Amérique latine, au Chili et en Argentine (1890) ; aux États-Unis (1891), et en Angleterre (1901). Il entreprit, pendant trois ans (1893-1896), des pourparlers pour pénétrer en Afrique centrale. Le Père Gervais Quénard (1875-1961), quatrième Supérieur général et troisième successeur du Père Emmanuel d'Alzon réalisa, en 1929, cette mission au Congo-Belge.

Notes
521.

Père Hervé Stephan à la Sacré Congrégation des Religieux et des Instituts séculiers, dans Actes du Saint-Siège, dans BOA (1981), p. 375.

522.

Règle de vie de la Congrégation des Augustins de l’Assomption. Rome, 1984, p. 60.

523.

Les Augustins de l'Assomption. Origines. Esprit, organisation, oeuvres. Paris, Maison de la Bonne Presse, 1928, p. 7.

524.

Ibidem, p. 155-157.

525.

Emmanuel. D'ALZON, Ecrits spirituels. Rome, Editions de la Maison généralice, 1956, p. 647.

526.

Ibidem, p. 27-30.

527.

Les Religieux de l'Assomption. Paris, Maison de la Bonne Presse, 1963, p. 33 ; Les Augustins de l'Assomption, op. cit., p. 31-37.

528.

Ibidem p. 34.

529.

Emmanuel D’ALZON, Premières constitutions des Augustins de l’Assomption. Rome, Maison généralice, 1966, p. 37.

530.

Prot. n. 9-1/81 : Card. Pironio, et Augustin Mayer: Décret. Rome, le 8 décembre 1983, dans Règle de Vie de la Congrégation des Augustins de l’Assomption, 1984, p. 128.

531.

Les Religieux de l'Assomption, op. cit, p. 107.

532.

Règle de vie de la Congrégation des Augustins de l'Assomption. Rome, Editions de la Maison généralice, 1984, p. 38.

533.

Emmanuel. D'ALZON , Ecrits spirituels, op. cit., p. 20-39.

534.

Emmanuel. D'ALZON, Premières constitutions des Augustins de l'Assomption, op. cit., p. 108.

Les Augustins de l'Assomption, op. cit., p. 83-94.

535.

Emmanuel. D'ALZON, Premières constitutions des Augustins de l'Assomption, op. cit., p. 108.

536.

 Les Augustins de l'Assomption, op. cit., p. 97-120 ; Les Religieux de l'Assomption, op. cit., p. 72-83

537.

Les Augustins de l'Assomption, op.cit., p. 159-161.

538.

Emmanuel. D'ALZON, Premières constitutions des Augustins de l'Assomption, op.cit., p. 108.

539.

Les Augustins de l'Assomption, op.cit ., p. 138-150 ; Les Religieux de l'Assomption, op.cit., p. 219-237.

540.

Les Augustins de l'Assomption, op.cit , p. 124-138 et 157-158.

541.

Ibidem, p. 88-96.

542.

Les Religieux de l'Assomption, op.cit , p. 36-43.

543.

Les Augustins de l'Assomption, op.cit , p. 164.

544.

Ibidem, p. 161-164.

545.

Règle de vie de la Congrégation des Augustins de l'Assomption, op.cit., p. 39.

546.

Les Augustins de l'Assomption, op. cit., p. 67.

547.

Emmanuel. D'ALZON, Ecrits spirituels, op .cit , p. 131-132.

548.

Les Religieux de l'Assomption, op. cit., p. 188-192 ; L'esprit de l'Assomption d'après Emmanuel d'Alzon. Rome, Editions de la Maison généralice, 1983, p. 71.

549.

Emmanuel. D'ALZON, « Brouillon de la lettre à l'Abbé Fabre du 23 août 1834 », dans E. D'ALZON, Ecrits spirituels, op. cit., p. 759.

550.

Emmanuel D’ALZON, Premières constitutions des Augustins de l'Assomption, op. cit ; p.108.

551.

Les Religieux de l'Assomption, op. cit., p. 197-206.