2.7.1. La seconde guerre mondiale et l’après-guerre(1940-1952)

Quand la Missio sui juris de Beni fut élevée au rang du vicariat apostolique de Beni, sans passer par l’étape intermédiaire, la préfecture apostolique, la mission semblait promise à un bel avenir.. Les missionnaires y trouvèrent en 1938 un souffle nouveau pour leurs activités apostoliques. Mais la seconde guerre mondiale (1940-1945) pointait déjà à l’horizon 809 .

Elle plaça les missionnaires dans l’isolement de leur patrie. Les communications devinrent difficiles avec la métropole comme à l’intérieur du vicariat pour les missions éloignées comme Muhangi et Mbingi. Plusieurs missionnaires « vivaient sur les nerfs ». D’autres, comme le Frère Ignatius Nelissen, échappèrent de peu à la mort (à cause d’une hématurie qu’il contracta durant des travaux de construction). De son côté, le Frère Cyrilles Tassiaux succomba d’une infection rénale.

À l’isolement des missionnaires dans leurs postes, à la tension qu’engendre la guerre et aux problèmes de santé s’ajouta l’épreuve de la mort brutale du Père Artus Léopold à l’âge de trente quatre ans (1908-1942). Ce Père, venu au Congo malgré l’opposition de ses parents, fut foudroyé lors d’une randonnée en brousse en vue de la préparation des chrétiens aux fêtes pascales. Pendant qu’il confessait, la foudre s’abattit sur lui et le pénitent le 22 mars 1942. Le vicariat en cette période de guerre ne reçut plus de renfort missionnaire et interrompit les départs en congé en Europe. Ainsi, à l’épuisement physique s’ajoutait une fatigue psychologique qui accablaient les missionnaires qui ne pouvaient plus espérer du renfort en provenance d’Europe.

Au contraire, ce sont les missionnaires d’autres vicariats comme ceux d’Équateur, d’Isangi qui venaient dans le vicariat de Beni pour se reposer. Cet « apostolat de charité 810  », comme l’appelle le Père Lieven Bergmans, exercé à l’égard d’autres missionnaires du Congo, était, aux yeux de Mgr Henri Piérard une forme de solidarité ecclésiale. Dans son rapport annuel de 1944-1945, il écrit à ce propos : « Nous avons été heureux d’offrir l’hospitalité à de nombreux missionnaires d’autres Vicariats, ce qui développe la charité fraternelle et permet de s’intéresser à toutes les missions du Congo 811  ». Par ailleurs, il y voyait une forme de gratitude envers tous les missionnaires :

‘Tout missionnaire est le bienvenu chez nous, pourvu qu’il se contente de ce que nous pouvons lui offrir (...) et ayez la bonté de ne pas parler de rémunération. Nous, les derniers venus, nous avons reçu la meilleure partie de toute la Colonie. Il est donc normal que nous montions notre gratitude de cette façon(...). Chaque missionnaire est le bien venu et il reste chez nous le temps qu’il lui faut pour se remettre complètement 812 .’

Malgré la pauvreté des missionnaires que Mgr Henri Piérard vient de souligner dans le vicariat de Beni, cette nouvelle fut bien reçue et les postes de Beni, de Mulo, de Bunyuka et de Kyondo accueillirent des missionnaires étrangers à bout de force. Néanmoins, la gratuité dont parle le vicaire apostolique n’excluait pas d’autre contre-partie. Un Père du Sacré-Cœur, dans une lettre de janvier 1948 écrite de Coquilhatville, raconte avec humour qu’il existait un tarif local à la communauté de Mulo : « Chaque fois que vous aurez regagné cinq kilos, vous êtes obligés de payer à la communauté, une bouteille de whisky. Je vous assure que pendant mon séjour à Mulo j’ai aidé à boire plus d’une bouteille 813  ».

Un autre Père d’Isangi, comme le relate le Père Lieven Bergmans, évoque avec humour sa vie chez les Pères Assomptionnistes qu’il qualifie de « géants de la charité ». Un autre fut frappé par l’attitude des missionnaires à l’égard des chrétiens. Il disait que les Pères Assomptionnistes étaient des « hommes vivant avec le peuple jusqu’à connaître tous les sentiers et les noms de plusieurs de leurs chrétiens ». Aussi, certains de ces visiteurs se souvinrent positivement des randonnées en brousse quand ils s’inséraient dans la vie de la communauté où les soirées passées à jouer aux jeux de cartes près d’un foyer chauffé au bois.

Un dernier témoignage, recueilli par le Père Lieven Bergmans, confirme la satisfaction des visiteurs lors de leur séjour dans le vicariat de Beni. Il aurait affirmé qu’il aimerait qu’il y ait « une nouvelle guerre pour pouvoir revoir la contrée et les Pères car des pareils, on n’en trouve nulle part ailleurs 814  ». Pour les Pères Assomptionnistes, ce comportement était conforme à l’esprit communautaire et apostolique que la Congrégation s’était assignée. L’Institut incite et encourage ses membres à la collaboration dans les activités apostoliques, et à « l’esprit de famille » qui exige des religieux de se retrouver, malgré les différences, dans l’accueil et le pardon mutuel, et d’entourer d’une sollicitude particulière les frères malades ou âgés 815 .

Malgré ces témoignages, rapportés dans un style édifiant, nul ne pourra croire que la période de la seconde guerre mondiale fut heureuse pour les missionnaires du vicariat de Beni. Le maintien des oeuvres existantes, le nombre insuffisant de missionnaires, le poids des jours, les malades et la mort d’un des leurs pesaient à tel point que Romanus Declercq écrit :

‘« Voici toute possibilité de renfort tarit dans sa source pour plusieurs années. Le fait s’imposa à nous de façon brutale et ce fut un des aspects les plus douloureux de notre épreuve. Il nous fallut tenir le secteur, maintenir ce qui était acquis, le perfectionner, conquérir encore, mieux organiser, nous adapter à des nécessités nouvelles, tout cela malgré le petit nombre. Un prêtre est mobilisé comme aumônier des troupes, un autre meurt tout jeune encore. Fatigues, maladies, isolement durcissent l’épreuve. Oui, tout comme nos frères d’Europe, quoique d’une façon sensiblement différente, nous eûmes à passer ces années là sous le signe de la souffrance multiforme et sous celui de la vertu de force qui triomphe de l’épreuve 816  ».’

Ce témoignage explique mieux le vécu des missionnaires lors de la guerre et les répercussions que cette dernière a eu sur la pastorale du nouveau vicariat. Le petit nombre de missionnaires était comme un « pusillus grex » c’est-à-dire un petit troupeau dispersé 817 sur un vaste territoire dans un contexte où le renfort était inespéré. Certes, le Père Romanus Declercq, dans son témoignage, parle de « conquérir encore » .

En réalité, durant la période de la seconde guerre mondiale, il n’y a pas eu de véritable expansion. Il a fallu attendre la fin de la guerre pour ouvrir quatre postes de mission à savoir Musienene (1946), Kitatumba (1946), Biambwe (1947), en 1948 le poste Mutwanga. S’il y a eu des progrès, il faut les voir dans la fondation du petit séminaire de Musienene (1940) et, en 1952, l’ouverture de deux fermes-écoles à Mbingi à Kyondo.

Durant la seconde guerre mondiale, la vie pastorale a donc tourné au ralenti. Les missionnaires renoncèrent à la fondation du poste de Buisegha qu’ils avaient amorcé ; les randonnées en brousse se « firent à un rythme moins vif, car il importait de tenir jusqu’à la relève 818  ». Bien plus, les chrétiens devenaient de plus en plus inaccessibles. Les gros villages, pour leur survie, se scindèrent et les populations s’éparpillèrent afin de trouver soit des terres arables, soit un travail rémunérateur auprès des Européens dans les colonats. Les autochtones trouvaient dans les colonats d’appréciables avantages matériels, de bons salaires et, du fait d’être soustrait à son milieu ancestral, des occasions d’abandonner la pratique chrétienne.

La vie chrétienne y était si alarmante que Mgr Henri Piérard et les missionnaires se plaignaient en ces termes :

‘« Les camps des travailleurs sont devenus le refuge des célibataires, de ménages tronqués et de toute une jeunesse qui y vit de la prostitution. Alcool, danses lascives y règnent en maître et tiennent les indigènes éloignés de toute pratique religieuse. Certains colons facilitent l’accès du missionnaire à leurs camps et veillent à la moralité de leur main-d’œuvre, d’autres n’en ont cure 819  ».’

Décrivant toujours la situation dans les colonats, le vicaire apostolique poursuit en affirmant que : « Les mauvais exemples appris ailleurs ou importés produisent leur fruit empoisonné. Aux indigènes s’ouvrent des hôtels où s’organisent de grandes beuveries et danses lascives. L’industrie de la bière européenne propage jusqu’au milieu de la brousse le chancre de l’alcoolisme 820  ».

La situation du ministère pastoral dans les camps se trouve résumée par Mgr Henri Piérard lui-même qui affirme : « Le va et vient dans les mines ne donnait pas assez de temps aux missionnaires pour rester avec les chrétiens. Les visites des chrétiens se faisaient tôt dans la matinée et tard dans la nuit avec un moment assez réduit pour l’administration des sacrements 821  ».

Cet exode des populations dans la forêt et l’attrait de nouveaux chantiers miniers entraînaient la diminution de la population dans les chapelles-écoles. À cette désintégration sociale, situation nouvelle qui exigeait une certaine mobilité de la part des pasteurs et surtout des catéchistes, il faut ajouter la montée du Kitawala qui gagnait de plus en plus de terrain.

Ainsi, à cause des conditions matérielles et psychologiques du temps la guerre, l’action pastorale dans le vicariat de Beni ne connut pas un accroissement normal. Ce phénomène peut se vérifier à partir des Rapports annuels de Mgr Henri Piérard qui relate les situations du moment. Avant la guerre, trois Pères rentrèrent en congé pour des raisons de santé. Les randonnées en brousse qui étaient un stimulant indispensable à la vie et à la pratique chrétienne aussi bien pour les chrétiens éloignés des postes de missions que pour les catéchumènes et les païens, n’étaient plus parcourues comme dans le passé.

À cause de la pénurie du personnel, les missionnaires, trop absorbés par les confessions, les palabres à trancher, la régularisation des situations des catéchumènes, s’en remettaient aux catéchistes pour le recrutement dans les chapelles-écoles. Ainsi, le contact étroit avec les chrétiens comme avec les païens, le souci de les aborder et de leur montrer la sympathie des missionnaires vinrent à manquer à la population.

Par ailleurs, la chute de la pratique chrétienne durant la seconde guerre mondiale fut aussi favorisée par la tension qui régnait. Ne montrant plus de douceur évangélique, les missionnaires se rendirent « plus odieux par leur brusquerie ». On constate une diminution dans la réception des sacrements et dans le contact avec les païens. En outre, préoccupés d’un rendement plus immédiat, ils se laissaient fascinés par les chiffres des baptêmes et des mariages à obtenir sans se soucier de l’action catholique qui avait pour but d’évangéliser lentement mais en profondeur 822 .

Certains Pères assomptionnistes succombèrent même au découragement à tel point que Mgr Henri Piérard craignit que certains aient « perdu le sens missionnaire »,car ils pouvaient affirmer qu’ils resteraient définitivement en Europe à la fin des hostilités. Un esprit d’indépendance s’empara de plusieurs missionnaires : chacun voulait avoir son rayon d’action et son oeuvre dans lesquels il serait seul maître. Par ailleurs, certains Pères eurent tendance à se lancer dans l’action matérielle, les constructions et les cultures.

Enfin, dans une partie du vicariat de Beni, dans les régions de Bunyuka, Kyondo et Mulo, les épidémies de la variole et de la peste bubonique firent leur apparition. Dans ces contrées, l’Etat interdit toute circulation afin de ne pas se laisser contaminer 823 . Par conséquent, il n’y avait plus de recrutement de catéchumènes, et on déplora de nombreux décès. À ces épidémies, il faut ajouter la disette, la dysenterie bacillaire, et la malaria 824 .

En face de ces difficultés qui expliquent les chiffres stationnaires des chrétiens dans certains postes de mission, Mgr Henri Piérard incita les agents de l’évangélisation à plus de fidélité à leur vocation. À l’individualisme dans les activités pastorales, le Vicaire apostolique opposa l’esprit catholique en ces termes : « Il faut arriver de plus en plus à devenir ‘catholique’, à s’intéresser non seulement à sa seule mission, à son petit secteur, mais à l’ensemble du Vicariat pour porter intérêt à tout le Congo et par delà à l’Église dans le monde entier. Qui ne possède pas cet intérêt général, catholique, travaillera en vain 825  ».

En fait, continuait Mgr Henri Piérard, il ne fallait pas « travailler en franc tireur » ni en isolé; mais, au contraire, en équipe en évitant l’esprit de « la tour de Babel » qui engendre la faillite. Ensuite, bien que le matériel et les cultures vivrières, en vue du bien de l’humanité, fassent partie intégrante de l’évangélisation, il exhorta surtout ses missionnaires à l’enracinement de la foi dans les consciences des chrétiens : « Ce qui importe, c’est d’arriver à mettre le Christ dans la vie de nos Noirs, dans la masse de nos chrétiens en sorte qu’ils vivent leur foi non à certaines heures mais tout le temps 826  ».

Face à la dispersion des chrétiens et à la difficulté de trouver des catéchistes dans chaque nouveau village 827 , Mgr Henri Piérard invita ses missionnaires et ses catéchistes à devenir des « apôtres itinérants ». Les fruits de cette stratégie ne se firent pas attendre : il y eut de nouveau recrutement de plusieurs catéchumènes, une fréquentation plus assidue au catéchisme, et une assistance plus régulière à la prière, à la messe dominicale et aux instructions.

Devant l’indifférence de certains païens qui ne voulaient pas imiter l’exemple des chrétiens, Mgr Henri Piérard proposa à tous ses agents de l’évangélisation comme à ses ouailles « l’apostolat de la prière ». Illeur demandait d’offrir leur assistance quotidienne à la Sainte Messe, leurs communions, la récitation du chapelet et leurs mortifications à l’intention de la conversion des païens qui reportaient à « sine die » leur conversions, et à celle des « mauvais chrétiens ». Les résultats furent positifs selon le vicaire apostolique qui écrit : « l’on vit plus d’une brebis égarée rentrer chaque semaine au bercail et plus d’un retardataire de la communion pascale s’approcher de la Sainte Table 828  ».

Un autre fait positif durant la guerre fut l’ordination sacerdotale du premier prêtre autochtone du diocèse de Butembo-Beni, l'abbé André Buyori. Il avait été ordonné le 17 septembre 1944. À cette occasion, Mgr Henri Piérard accueillit de hautes personnalités tant ecclésiastiques qu'administratives. Lors de l'ordination qu'il présidait, l’évêque fut entouré du Père Modeste d'Hossche des Prêtres du Sacré-Cœur de Quentin qui envoya l'abbé Buyori au petit séminaire de Stanleyville, de Mgr Matthyssen du vicariat apostolique du Lac Albert, et des missionnaires des vicariats voisins.

Les autorités civiles de l’administration coloniale, en uniforme, donnèrent par leur présence à cette fête un éclat nouveau pour la population locale. La présence de M. De Ryck, Commissaire du district du Kivu, entouré des administrateurs territoriaux de Beni et de Lubero, le directeur de la compagnie Minière des Grands Lacs (M.G.L.), et des protestants rehaussèrent la célébration. Le témoignage de M. de Ryck, confirmé par la lettre de M. Noirot, gouverneur de la province de Constermansville, adressée à Mgr Henri Piérard, impressionna le peuple :

‘« Je saisis l'occasion pour exprimer à Votre excellence et à tous les missionnaires du Vicariat de Beni, précieux artisans de notre colonisation dans ce qu'elle a de plus noble et de plus désintéressé, toute sympathie qu'inspire au gouvernement l'accomplissement de leur tâche toujours ardue, souvent ingrate, mais combien méritoire. Je veux attester la solidarité qui unit les missionnaires à l'Administration, dans un même sentiment : le désir d'apporter plus de bien, une vie plus haute et plus complète aux populations envers lesquelles la tutelle nous crée de grands devoirs 829 .’

Cette lettre circonstanciée du Gouverneur atteste la collaboration qui a existé entre l'Église et l'État, même si celle-ci a connu à certains endroits des refroidissements à cause de la « mentalité combattive » des missionnaires qui défendaient le droit des indigènes 830  ». Ce geste de l'Administration à l'égard du prêtre autochtone a été aux yeux des indigènes une réhabilitation de leur dignité auprès des Européens.

En fait, la première ordination sacerdotale dans le vicariat apostolique de Beni a entraîné chez les Noirs et surtout chez les protestants un nouveau regard sur l'Église et le sacerdoce. Selon Mgr Henri Piérard dans son Rapport annuel de 1944, un protestant déclara au sujet du catholicisme qu'il « est une religion qui élève quelqu'un de notre race à une si haute dignité, qui entoure cette cérémonie d'un tel apparat, et qui établit devant Dieu le Noir sur un même pied d'égalité que le Blanc, doit être la vraie religion 831  ».

Au-delà de ces apparences, les indigènes se rendirent compte du fait qu'un prêtre autochtone n'appartient plus à sa famille : il devient l'homme des Pères missionnaires et de l'Évêque pour répandre la parole de Dieu. Toutefois ce sentiment de privation ou encore de retrait d'une personne hors de la famille renforça l'idée d'offrande du prêtre à l'Église et à Dieu : erimuherera oko Nyamuhanga. Cette conviction avait un soubassement culturel qui impliquait le rôle spécifique du prêtre : un consacré (omukara) et un sacrificateur (omuhereri), comparable aux jeunes gens pubertaires qui servaient, jour et nuit, la déesse Nyavingi sur les Monts Ruwenzori 832 .

Cependant, cette conception de sacrifice n'impliquait pas un don total car le prêtre reste toujours un membre de sa famille humaine avec les obligations de communion et de solidarité familiale. En réalité, plusieurs considèrent encore le sacerdoce comme un métier (kazi ya kipadiri). Ce fait, parfois minimisé par les autorités ecclésiastiques, peut engendrer un malaise chez le prêtre ainsi que les consacrés car, pour l'Africain, le don à Dieu, n'exclut pas la piété filiale et la solidarité familiale 833 .

Somme toute, l'ordination sacerdotale de l'abbé André Buyori a resserré les liens d'amitié et de collaboration existant entre le vicariat de Beni et ses voisins, comme aussi entre l'Église et l'Administration coloniale. En outre, elle a suscité chez plusieurs une adhésion beaucoup plus profonde à l'Église catholique, et a favorisé des conversions de certains païens et de certains des protestants. Bien plus, elle a encouragé ceux qui aspiraient au ministère sacerdotal. Ceux-ci pouvaient non seulement avoir la conscience d’être des pasteurs mais aussi les égaux de leurs colonisateurs 834 .

Mais, l’espoir né de l’ordination sacerdotale de l’abbé André Buyori et des progrès dans la pratique chrétienne et la pastorale après la guerre fut éphémère. Les évènements de l’indépendance vinrent bientôt ébranler les missionnaires et les chrétiens.

Notes
809.

Romanus DECLERCQ, « Histoire du Vicariat de Beni », dans L’Afrique ardente (1947), n° 42, p. 2-7 ; Idem, « Jours de gloire et d’épreuves (1938-1944) », dans L’Afrique ardente (1956) n° 95, p. 1-5.

810.

Lieven BERGMANS, Cinquante ans de présence assomptionniste au Nord-Kivu, op.cit, p. 97.

811.

Henri Piérard, Rapport annuel, 1944-1945.

812.

Lieven BERGMANS, op.cit, p. 97.

813.

Ibid., p. 98.

814.

Ibid., p. 98.

815.

Règle de vie de la Congrégation des Augustins de l’Assomption. Rome, Éditions de la Maison Généralice, 1984, art. 8-11, p. 41-42.

816.

Romanus DECLERCQ, Jours de gloire et jours d’épreuves, op. cit., p. 4.

817.

Durant la seconde guerre mondiale, le nombre des missionnaires s’élevait en tout à 39 dont 23 prêtres, 5 frères et 11 religieuses sur un territoire de 45 000 kilomètres carrés.

818.

Romanus DECLERCQ, op.cit, p. 4-5.

819.

Henri PIERARD, Rapport annuel, 1944-1945, p. 2.

820.

Henri PIERARD, Rapport annuel, 1951-1952, p. 1.

821.

Henri Piérard, Rapport annuel, 1940-1941.

822.

Ibid., p.1.

823.

Henri Piérard, Rapport annuel, 1943-1944.

824.

Henri Piérard, Rapport annuel, 1940-1941.

825.

Henri Piérard, Rapport annuel, 1946-1947.

826.

Ibid., p.1.

827.

Ibid., p.1

828.

Henri Piérard, Rapport annuel, 1944-1945, p. 2.

829.

Henri Piérard,Rapport annuel, 1944-1945 ; Romanus DECLERCQ, « L'ordination sacerdotale de M. l'abbé Buyori », dans la Lettre à la famille (1945) n°10, p. 45.

830.

Henri Piérard,Rapport annuel, 1944-1945.

831.

Ibidem, p. 1.

832.

Nous reviendrons sur ce sujet dans la partie suivante quand nous traiterons la question relative à l’inculturation dans le diocèse de Butembo-Beni.

833.

Témoignage reçu de différents membres des familles des prêtres et des consacrées et expérience personnelle de plusieurs religieux selon les textes de notre travail sur l'Assemblée des Supérieurs majeurs (ASUMA) au Zaïre en 1995. Cf. Matthieu SITONE, L’ASUMA face aux problèmes de la vie religieuse au Zaïre. (Mémoire de Diplôme d’Etudes Spéciales). Kinshasa, Faculté Catholique de Kinshasa, 1995, p. 95-96.

834.

Henri Piérard,Rapport annuel, 1940-1941.