3.5.4. Naissance difficile des Frères de l’Assomption (1943-1952).

Dans les années 1930, peu avant son ordination épiscopale, Mgr Henri Piérard exprima à plusieurs reprises le désir de fonder une Congrégation diocésaine de Frères. Mais ni lui-même ni les missionnaires ne manifestaient un grand enthousiasme à l’idée d’avoir des autochtones aussi longtemps qu'ils disposaient d'un groupe de Frères étrangers dont ils étaient fiers 1112 .

Néanmoins, ces Frères présentaient aux yeux des Pères un style de vie religieuse missionnaire peu conforme à la Règle suivie par leurs confrères assomptionnistes en Europe. Ce fait provient de leurs différentes activités souvent débordantes, de leurs responsabilités financières et techniques qui comportent une vaste marge de liberté et favorisent un esprit d'indépendance. Une telle situation ne permettait pas aux Frères en mission de s'astreindre à une règle minutieusement stipulée. C’est pourquoi, les Pères restaient réticents à fonder une congrégation masculine autochtone. Les Frères, selon ces derniers, ne présentaient pas le véritable visage de la vie religieuse qu'il fallait proposer aux autochtones.

Toutefois, ces Frères missionnaires étaient des « apôtres » à leur façon. Ils déchargeaient les Pères de toutes les besognes matérielles en exécutant les travaux de construction et d’architecture des maisons, des chapelles, des églises, des écoles et des hôpitaux. Ils pouvaient même réparer et raccommoder les vêtements et les souliers des Pères. Ces travaux permettaient aux prêtres de vaquer librement à leur apostolat. Ainsi donc, les Frères préparaient la voie aux prêtres et leur faisaient gagner du temps.

Par ailleurs, les travaux de peintres, d'architectes, de briquetiers, de jardiniers, de forgerons, de maçons, de mécaniciens permettaient aux Frères missionnaires de vivre à longueur des journées en contact étroit avec le peuple. Ils exerçaient un apostolat silencieux par leur travail, en donnant parfois un conseil particulier plus constructif qu'une homélie de prêtre, et en témoignant du pardon à un voleur de clous pris en flagrant délit ou à un ouvrier maladroit brisant un niveau d’eau.

L’apostolat des Frères était un témoignage vivant de la charité fraternelle prêchée par le Père missionnaire mais qui semblait oublier de la mettre en pratique quand ils dénonçaient à la police un pénitent 1113 . En outre, les Frères initiaient les nouveaux convertis à une activité régulière et à un travail quotidien bien fait. Ils apprenaient aux autochtones de nouveaux types de travaux en maçonnerie, en menuiserie, en mécanique, et en construction selon les besoins du poste de mission. Les Frères missionnaires introduisaient ainsi certains aspects du développement auprès du peuple 1114 .

C’est aussi par leur dévouement et leur désintéressement que les Frères missionnaires ont suscité, chez les indigènes, des vocations à la vie religieuse. Mais, les Pères missionnaires, d’abord réticents et incapables d’encadrer les aspirants autochtones à la vie religieuse, ne surent pas ouvrir la voie de la vie consacrée aux indigènes qui frappaient à leurs portes.

Bien plus, dans une contrée à peine ouverte au christianisme, la sincérité des candidats à la vie religieuse était mise en doute par les missionnaires. Ceux-ci suspectaient leur compréhension du sens d’une vie consacrée. Ils doutaient de leur fidélité et de leur persévérance. Ils tenaient pour acquis qu’ils fuyaient, comme les religieuses autochtones, la basse condition de leurs villages 1115 .

Cependant, dans les années 1940, les missionnaires commencèrent à recevoir les aspirants à la vie religieuse. Ceux-ci restaient à la menuiserie, sur les chantiers des bâtiments en construction ou aux champs en attendant le début de leur formation religieuse. Hormis le baptême, le candidat devait avoir au moins terminé ses études primaires ou encore avoir un âge variant entre dix huit et vingt ans. Il devait aussi présenter des signes d'une vocation réelle en se montrant mûr et déterminé. À partir des années 1980, ces conditions ont quelque peu changé. À ceux qui sont attirés par cette congrégation, il est demandé d’avoir terminé au moins l'école secondaire ou professionnelle.

Pour les premiers candidats, la formation directe à la vie religieuse se faisait attendre. Plusieurs coururent le risque de se décourager et de faire tarir leur appel à cause de l’influence sociale encore enracinée dans la tradition ancestrale. En réalité, le peuple n’avait qu’une connaissance superficielle de la vie religieuse des missionnaires, d’où la méfiance à leur égard. Leur port d’une longue barbe, signe distinctif du sorcier se masquant pour ne pas se faire identifier, et celui d’une soutane, -grande robe, ropo-, suscitaient la crainte auprès des enfants. Les parents trouvaient là un moyen de calmer les enfants, en leur faisant croire que s’ils ne se tenaient pas tranquilles, ils risqueraient d’être cachés pour du bon sous cette soutane, lors du passage du missionnaire.

Le style de vie missionnaire, des prêtres et des Frères vivant ensemble dans le célibat, se promenant lors de leurs temps libres en ‘lisant’ (kusoma) leur bréviaire, -le petit livre de Dieu, katabu ka Mungu-, côtoyant parfois le colon, entretenait la méfiance à leur égard. De plus, certaines personnes qui travaillaient avec eux pouvaient subtiliser certaines choses ou marauder des fruits dans leurs jardins. À la suite de ces comportements, ces personnes craignaient que les missionnaires ne les traduisent en représailles devant la justice lors de leurs rencontres avec les agents de l’administration coloniale.

En effet, les missionnaires étaient considérés comme des amis et des collaborateurs des colonisateurs qui avaient envahi et opprimé le pays. Le petit livre de prière ne leur donnait pas une bonne réputation comme le dénote l’expression populaire : « il (le missionnaire) priera pour toi le petit livre de Dieu, - atakusemea katabu ka Mungu » -, ce qui implique, pour la population locale, qu’il prononcera sur toi une imprécation et que le sang de sa victime se répandra sur la page de cette prière quand elle aura été exaucée 1116 .

Enfin, la culture locale qui connaissait bien les vierges et les acolytes pubertaires au service de la « divinité Nyavingi » ne comprenait pas le sens du célibat pour un adulte, force vive de la société, appelé à fonder un foyer, à accroître le clan par sa progéniture, et à faire preuve de solidarité familiale. C’est pourquoi la vie religieuse était considérée comme une bonne orientation seulement pour les individus stériles, les avares, et les égoïstes 1117 .

Les candidats à la vie religieuse qui bravaient cette conception de la vie religieuse ainsi que l’indifférence et les préjugés des missionnaires à leur égard étaient accueillis dans les postes de mission. Mais, à cause de la pénurie du personnel missionnaire et du surcroît du travail apostolique, certains candidats, selon les lieux, restaient parfois abandonnés à eux-mêmes.

En d’autres endroits, profitant de cette situation, les aspirants prenaient des habitudes d’enfants choyés à cause des petits travaux de confiance qui leur étaient réservés et qui ne correspondaient pas à leur âge. Plus tard, soumis au règlement et à la discipline austère du noviciat, plusieurs d’entre eux estimaient que cette initiation à la vie religieuse était une épreuve trop rude et abandonnaient la communauté 1118 .

Face à ces situations, Mgr Henri Piérard envisagea la création d'une sorte de juvénat où les candidats seraient groupés sous la direction d'un religieux qui, tout en leur inculquant certains aspects de la vie religieuse, les initierait aussi à la formation intellectuelle et artisanale. Ce religieux les préparerait ensuite au service de la mission tout en les observant de près afin de mieux discerner ceux qui mériteraient d'entrer au noviciat. Ce juvénat n'a jamais existé car on manqua des fonds pour sa construction et de son équipement 1119 .

En 1943, Mgr Henri Piérard décida de regrouper tous les aspirants dans la paroisse de Muhangi, dans un petit couvent construit pour les Oblates de l'Assomption. Elles venaient d'être transférées à Butembo, en vue de la fondation du pensionnat pour enfants européens. Vingt huit aspirants furent confiés à la direction spirituelle du Père Monulphe Bastians, Supérieur de poste, et à la direction du Frère Ignace Nelissen pour l’artisanat.

Ce projet échoua huit mois après son exécution car le Frère Ignace Nelissen tomba gravement malade. De nouveau, les aspirants rentrèrent dans leur poste de mission. Parmi eux, il y avait des enseignants diplômés qui, depuis longtemps, nourrissaient l'espoir de devenir des religieux. À bout de patience, ils se découragèrent et abandonnèrent leur projet de vie religieuse 1120 .

La Congrégation des Frères de l'Assomption ne commença qu'en 1949 dans le poste de mission de Mbingi 1121 . Dans un complexe de bâtiments à matériaux durables, un essai de formation à la vie religieuse débuta. Cette nouvelle fondation fut encouragée par l’exemple des Petites Sœurs indigènes de la Présentation Notre-Dame.

Mais, suite au transfert du Père Willem Haecken dans un autre poste de mission, la formation des Frères de l’Assomption allait une fois de plus être compromise. Comme la nécessité d’une Congrégation religieuse autochtone se faisait sentir, Mgr Henri Piérard, en août 1950, décida des constructions à Mbingi, donna le plan d’ensemble de l’édifice ajusté par le Frère Ignatius Nelissen, et désigna le Père Rombaut Lambré à cette oeuvre des Frères autochtones.

Dans ce poste, les aspirants reçurent une ‘formation religieuse plus ou moins moyenâgeuse mais hautement spirituelle’. Ils étaient fiers de contribuer aux constructions de leur future maison, aussi immense que les monastères des cisterciens 1122 . Mais, trois mois plus tard, ils déménagèrent à Butembo à côté du pensionnat en construction pour les filles européennes.

Plusieurs religieux crurent que ce nouveau transfert était dû au fait que le poste de Mbingi n'avait pas d'avenir à cause, probablement, de l’émigration de la population. D’autres pensaient que les aspirants trouveraient leur gagne-pain en aidant aux grandioses constructions du Pensionnat à Butembo. En réalité, selon le Père Lieven Bergmans, les vraies raisons de ce transfert résident dans les divergences de vue entre Mgr Henri Piérard et le Père Rombaut Lambré sur la formation religieuse des aspirants et des problèmes financiers pour réaliser un tel édifice 1123 .

En effet, après l'installation des aspirants à Mbingi, Mgr Henri Piérard se rendit en Europe. Trois mois plus tard, en mi-janvier 1951, lors de son retour, l’évêque trouva le grand projet du monastère du Père Rombaut au début de son exécution, mais, la caisse du vicariat était vide. Par ailleurs, bien que le vicaire apostolique ait de l'estime pour le Père Rombaut Lambré, il redoutait sa sévérité excessive et ses plans peu réalistes en considération des possibilités financières du vicariat.

C’est pourquoi, le nouveau transfert à Butembo avait un triple avantage : celui de ne pas réaliser l'exécution des travaux coûteux à Mbingi, celui de pourvoir aux aspirants un gagne-pain au prix de leur dur labeur au pensionnat, et enfin celui de donner un compagnon au Frère Albert De Groot qui dirigeait les travaux ainsi qu’au Père Monulphe Bastians qui venait d'y installer une Procure du vicariat 1124 . Par ailleurs, le pensionnat lui-même était un objet de convoitise. Propriété privée de la compagnie Minière des Grands Lacs (M.G.L.), on pouvait espérer qu’au retrait des agents de cette société, les Frères autochtones jouiraient d’une maison toute faite et bien aménagée qui n’avait rien coûté au vicariat.

En attendant, les aspirants logèrent sur ce chantier 1125 tout en rendant service et en s'initiant aux différents travaux du bâtiment. La formation religieuse était très sommaire et l’installation des plus sommaires. Il s'agissait d'un mur couvert d'une toiture en tôle, sans fenêtres, ni portes, ni plafond. Il fallait dresser des tôles pour fermer toutes les ouvertures.

Dans cette nouvelle maison, le lever matinal permettait l'assistance à la messe et quelques exercices de piété. Mais toutes les journées étaient remplies par les travaux au milieu des ouvriers. Ne disposant pas d'une salle aménagée, aucune instruction ne pouvait être dispensée en dehors de celles reçues à la chapelle. La dureté de cette vie mit à l'épreuve la persévérance des vocations même les plus sincères. A bout de patience, certains aspirants abandonnèrent leur désir de devenir des religieux. Par ailleurs, l’évêque trouvait que la formation religieuse était insuffisante. En outre, l’espoir d’occuper le pensionnat après le départ des agents de la compagnie minière devenait de plus en plus illusoire.

Entre temps, le vicaire apostolique projetait de débuter un collège au même emplacement ou encore d’y construire une église et d’y transférer le poste de mission existant à Butembo-Kitatumba depuis 1946. Ces facteurs sont à l’origine du nouveau déménagement des aspirants qui, après l’abandon de Mbingi le 16 février 1951, quittèrent Butembo six mois plus tard, pour s’établir à Musienene le 7 août 1951.

Les aspirants, accueillis par le Père recteur Laurentius Leenaars, s'installèrent d'abord dans les locaux des séminaristes partis en vacances, avec le concours du Père Conrad Groenen, chef de poste de mission. Ils se mirent à la construction de leur nouveau monastère avec des travaux qui se prolongeaient souvent jusqu'à la tombée de la nuit. Dans ce nouvel emplacement qu'ils occupèrent à partir du15 octobre 1951, après un mois de vacances en familles, le Père Rombaut Lambré avec ses seize aspirants menèrent, d’après le Père Lieven Bergmans, une vie extrêmement dure dans une « pauvreté de Bethléem 1126  ».

Comment peut-on comprendre cette situation ? À vrai dire, les constructions étaient récentes et en matériaux périssables. L’emplacement était aussi humide que froid. Le confort manquait. L'alimentation indigène était insuffisante pour l’énergie dépensée pendant toute une journée de travail. En outre, le règlement à l'européenne était monotone. Les travaux de défrichement et les cultures peu rémunératrices étaient leur principale occupation. Enfin, à cette pénibilité s’ajoutait le fait que les aspirants étaient gardés à l'écart du monde extérieur, au point que même les religieux ne pouvaient venir les visiter.

Ce fut donc un début très pénible d’une Congrégation religieuse en comparaison avec le style de vie des missionnaires ou de la vie dans le village. Cela effrayait les éventuels aspirants et la population. Les moniteurs diplômés et les étudiants du secondaire n'éprouvaient plus aucun attrait pour la vie religieuse. La crainte de perdre la possibilité de gagner plus facilement leur vie, en embrassant la vie religieuse, les gagnait. La population locale, elle-même, considéra que la vie religieuse était destinée aux héros, et que la communauté religieuse était un « lieu où l'on meurt vivant 1127  : Wanakufa wazima, (en swahili), ou vaholire ivaneho, (en kinande) ».

La même année (1951), Mgr Henri Piérard avait présenté à Rome son projet de fondation de la Congrégation des Frères de l'Assomption qui fut agréé le 27 octobre 1951. Quatre mois plus tard, le 15 février 1952, il l’érigea juridiquement comme un Institut religieux de droit diocésain. Des seize aspirants, le vicaire apostolique en accepta quinze qui commencèrent les six mois canoniques du postulat afin de débuter leur noviciat le 15 août 1952 avec la prise d'habit religieux. Seize autres candidats venus de différents postes de Mission devinrent des aspirants 1128 .

Or la situation de Musienene se présentait, à son tour, aussi provisoire que les précédents emplacements à cause de la précarité des conditions et surtout à cause des divergences de vues entre Mgr Henri Piérard et le Supérieur général ad nutum episcopi, le Père Rombaut Lambré. Ce dernier voulait faire des Frères de purs contemplatifs, tandis que l'évêque préférait avoir des Frères à l'instar des Augustins de l'Assomption.

Aussi, Mgr Henri Piérard, décida-t-il, dans les années 1954-1955, de transférer les Frères à Beni-Paida dans une maison spacieuse, en matériaux durables, qu'il venait de construire à leur intention. La proximité des Frères près de sa résidence épiscopale lui permettrait d’avoir un contrôle plus efficace sur la congrégation naissante.

À Beni-Paida, le vicaire apostolique élabora les Constitutions qui portent le caractère, l'esprit et la spiritualité des Augustins de l'Assomption. Cependant, leur coutumier, tout en comportant un amalgame d'observances hautement spirituelles, contenait aussi de sévères pratiques. L'esprit de mortification y était très prononcé, des Frères indigènes gémissaient sous la flagellation lors de la disciplina majorum (la discipline des anciens) du vendredi soir 1129 .

Il leur était interdit de consommer la viande du porc afin de maintenir fidèlement la vertu de chasteté. Le règlement était très matinal et les moments de détente étaient toujours réduits au minimum pendant la journée. Les travaux de couture, de cordonnerie, de fabrication d'hosties, d'élevage et de culture des champs étaient minutieusement surveillés. Enfin, à la formation à la vie religieuse s'ajoutaient des cours techniques dispensés par le Frère Ignace Nelissen. Les plus doués parmi les jeunes profès pouvaient suivre des cours systématiques à l'école artisanale 1130 .

D’une manière générale, leur maître leur apprenait à prier, à se dévouer, et à vivre en intimité avec le Christ. Il les initiait ensuite à l'habitude de réfléchir, à utiliser leur bagage intellectuel qui, souvent, était fort réduit 1131 et aux services de l'enseignement scolaire et catéchétique que la pénurie des prêtres faisait retomber sur eux. Enfin, les Frères de l’Assomption apprenaient divers travaux et métiers. Cela rendait à chacun la capacité de gagner son pain et de contribuer à la vie matérielle de la communauté 1132 . À part les professeurs, certains sont devenus des experts dans la construction, l'électricité, la menuiserie, la tuyauterie et la mécanique.

Notes
1112.

APAR, JEC, 63 : Lieven. Bergmans, Petite notice à propos de l'origine et de l'esprit des Frères. Janvier, 1970, p. 1.

1113.

Les rares exceptions de dénonciation des pénitents à l’administration coloniale ont existé et sont actuellement amplifiées pour prouver la collaboration étroite qui a existé entre les missionnaires et les colonisateurs et pour empêcher le peuple d’avoir pleinement confiance aux missionnaires.

1114.

« Grandeur méconnue du Frère missionnaire coadjuteur »,dans L’Afrique ardente (1946) n°37, p. 2-3.

1115.

Témoignages reçus des Frères Antoine, ex-Supérieur général, Domitien Kaykomere ; et Mirembe Albéric ; et des Pères Marc Champion et Edgar Cuypers.

1116.

Imaginaire collectif répandu auprès des enfants pour les inciter au respect des missionnaires et de leurs biens, et pour les exhorter à avoir de bons rapports avec lui. Pour avoir l’aveu de la culpabilité ou de l’innocence d’un enfant, les aînés lui demandent parfois de jurer au nom de ce livret de prières.

1117.

Cette vision des candidats à la vie religieuse persiste à tel point qu’un ingénieur illustrait cette attitude par une interprétation du passage de Mt, 19, 12 sur les eunuques pour le Royaume de Dieu.

1118.

Témoignage des Domitien Kaykomere Vuhima, Appolinaire Tsangya Muviri, Augustin Kambale Nzoli, Antoine Manopi Lwamba,, en septembre 1997, à Musienene et à Butembo.

1119.

Rombaut. LAMBRE,« Frères de l'Assomption », dans L’Afrique ardente (1960) n°115, p. 30.

1120.

Lieven. BERGMANS, op. cit., p. 2.

1121.

Henri. Piérard, Rapport annuel., 1948-1949, p. 2.

1122.

APAR, JEC, 63 : Lieven Bergmans, Petite notice à propos de l'origine et de l'esprit des Frères. Bunyuka, le 8 février 1970.

1123.

Ibidem p. 2.

1124.

Ibidem p. 2.

1125.

Rombaut LAMBRE, Congrégation des Frères de l'Assomption, dans L’Afrique ardente (1952) n°70, p. 15.

1126.

Lieven. BERGMANS, op. cit., p. 2.

1127.

Il n'est pas facile de traduire cette expression. Elle exprime une vie peu enviable, peu épanouie qu'on ne pourrait souhaiter à personne. Il est plutôt question d’une mort à soi-même, d’une mort psychologique et sociale.

1128.

Lieven. BERGMANS, op. cit., p. 2-3.

1129.

Nous tenons ces informations des Frères de l'Assomption : Adrien Muke Musesa, Bébé Alexis Kasogho Mwana Wandi, Martin Matumo Kahindo, Alphonse Mulumbirwa et Cyrilles Mwimbi Mbavulikirwa lors nos rencontres informelles.

1130.

Lieven. BERGMANS, op.cit., p. 3.

1131.

En guise d'illustration, nous donnons ici le niveau d'études des Frères de l'Assomption au début de la Congrégation. Il y avait, entre autres, un moniteur diplômé qui avait terminé trois ans post-primaire, un ex-séminariste qui ne termina pas avec succès la cinquième latine, trois Frères avaient terminé les cinq ans qui constituaient l'école primaire, les autres en avaient terminé les trois ans primaires. Cf. Lieven BERGMANS, op. cit., p. 4.

1132.

Rombaut LAMBRE, Les Frères de l'Assomption de Beni, op. cit., p. 19-20.