4.2.3. La croisade eucharistique (1940)

La croisade eucharistique 1253 , dont le premier directeur spirituel fut le Père Laurentius Leenars, dans le vicariat de Beni en 1940 fut initialement un mouvement de masse et d'élite qui s’est orienté vers les enfants avant l’âge pubertaire. Ce mouvement ne consiste pas seulement à rassembler les enfants pendant quelques heures de la semaine mais surtout à les mobiliser, les former, les encadrer, et les entraîner au service du Christ et de l'Eglise, dans l'adoration du Saint Sacrement.

Depuis lors, il a pour but d'imprimer dans le cœur des enfants un souffle de vie chrétienne et apostolique, et leur inculquer le sens du don de soi. Il s'agit en fait d'unir toute la vie de l'enfant à toute la vie du Christ pour la mettre au service de l'Eglise. L'organisation du mouvement comporte un groupement paroissial chapeauté par un aumônier. Ce groupement est, à son tour, divisé en groupes séparés de garçons et de filles, dirigé soit par le prêtre lui-même soit par un zélateur ou une zélatrice. Ce groupe se partage ensuite en sections, puis en équipes groupant quatre ou cinq personnes sous la direction d'un ‘croisé-apôtre-chef’.

Ces subdivisions ont pour avantage de maintenir le contact étroit avec les enfants, de le suivre de près, et de leur dispenser les dix conférences annuelles dans un esprit d'amitié et d'intimité. Bien plus, elles aident à les inciter à la fidélité à leurs obligations filiales à l'égard de leurs parents, de leur mouvement, de la prière d'adoration et d'offrande, et de l'apostolat auprès des jeunes de leur âge 1254 .

Outre leurs Bonnes Actions (B.A.), et les prières en famille, les membres de la Croisade eucharistique animent la deuxième messe du dimanche qui leur est réservée après celle de leurs parents, et participent activement à leur messe du jeudi matin suivi de la bénédiction des enfants dans certaines paroisses du diocèse. Les samedis qui sont devenus leurs journées de rencontre et de réunions, ils s'occupent surtout de la préparation de leurs messes.

Ils reçoivent après leur obligation de la messe dominicale une instruction qui se termine par l'adoration du Saint Sacrement à la chapelle. La croisade eucharistique est l'une des sources des vocations religieuses tant masculines que féminines, et des vocations sacerdotales dans le diocèse. Ce fait se comprend par les instructions que les membres reçoivent et leur attachement au Christ pour mieux se mettre au service de l'Église.

Notes
1253.

Directoire, op. cit., p. 76 ; Charles MBOGHA, op. cit., p. 196.

1254.

Directoire, op. cit., p. 77.