4.2.5. Le scoutisme et le guidisme
On sait que le scoutisme, dont la branche féminine est le guidisme, fut créé par Baden-Powel, un officier anglais protestant, qui avait remarqué durant la guerre des Boers que l'on pouvait compter sur l'esprit d'initiative et de débrouillardise des garçons entre douze et dix sept ans. Mort au Kenya en 1941, il ne pouvait pas concevoir un scout sans religion. Pour Baden-Powel, un scout croit en Dieu et base sa vie sur un idéal religieux axé sur les grandes qualités humaines. Celles-ci devinrent les dix commandements d'un scout : la loyauté, l'esprit du devoir, le service et l'amour du prochain, l'amitié et la fraternité, la courtoisie et la politesse, l'amitié et le respect de la nature dont les plantes et les animaux, l'obéissance, la joie, l'économie, et la pureté 1262 .
Ce mouvement a contribué au rapprochement et à la compréhension mutuelle des garçons ainsi que des filles dans leurs groupes respectifs. L'Église catholique a repris cette organisation et en a fait la Jeunesse Scout Catholique (J.S.C.). Contrairement aux autres mouvements d’action catholique, le scoutisme et le guidisme ne sont pas des œuvres de masse. Ils visent une formation beaucoup plus individualisée en cherchant à constituer une élite laïque.
Ce mouvement a le plus souffert de la politique de la zaïrianisation dans les années 1970. La plupart des membres ont été enrôlés dans le Mouvement Populaire de la Révolution. Au sein de ce mouvement au service du gouvernement, certains ne révélaient plus les vertus humaines et chrétiennes apprises dans le scoutisme. A partir des années 1980, le mouvement, bien que fortement affaibli, retrouva l'esprit d'antan basé sur la finalité première du mouvement à savoir la formation de fiers chrétiens, de bons patriotes, fidèles à une bonne action quotidienne 1263 .
Les résultats vinrent au compte-gouttes mais étaient prometteurs pour l’avenir. Certains scouts qui adhérèrent à l'esprit de la deuxième république se sont de nouveau dévoués au sein de leurs communautés en devenant des catéchistes et des hommes au service de leurs communautés 1264 .
Source : Revue Qu’Il règne (1998) n° 347, p. 13.