4.3.1. Mouvements à caractère marial

Le mouvement sacerdotal marial mais qui a pris racine au milieu des fut introduit en 1994 dans le diocèse de Butembo-Beni par un Carme de stricte observance, le Père Archangelo Colandrea ¹²⁶⁷ . Il fut fondé le 8 mai 1972 par Don Stefano Gobbi qui participait à un pèlerinage à Fatima où il priait dans la petite chapelle de l'apparition pour prêtres, en faveur de la fidélité à leur vocation.

Il aurait ressenti une force intérieure qui le poussa à mettre sa confiance dans l'amour de Marie. Elle se serait servie de lui comme d'un instrument pour rassembler les prêtres qui acceptent l'invitation de se consacrer à son Cœur Immaculé, à être fortement unis au pape et à l'Eglise, et à conduire les fidèles dans le refuge sûr de son Cœur maternel. Ces prêtres formeraient ainsi une cohorte puissante, répandue dans le monde et rassemblée, non par des moyens humains de propagande, mais par la force qui jaillit du silence, de la prière, de la souffrance, et de la fidélité constante au devoir.

Don Stephano Gobbi supplia alors intérieurement la Madone de lui montrer un signe qui confirme cette mission. Il l’aurait obtenu à Nazareth avant la fin du mois, dans le sanctuaire de l'Annonciation. En octobre 1972, Don Stephano Gobbi et deux prêtres lancent le mouvement dans la paroisse de Gera Lario, en Italie. Ils tinrent une rencontre d'amitié et de prières dont la nouvelle se répandit dans les journaux et les revues catholiques.

Le mouvement eut bientôt des adhérents. En septembre 1973, il avait 80 adhérants. En 1974, ils tinrent les premiers Cénacles de prières et de fraternité entre prêtres et fidèles, se regroupèrent en Cénacles régionaux, et se répandirent dans le monde, en sorte qu'en 1985, le mouvement comptait 890 Cénacles répartis sur les cinq continents.

L'importance de ce mouvement dans le diocèse se retrouve dans sa spiritualité. Il est d'abord un mouvement englobant car : « Appartient à l'esprit du mouvement celui qui, inscrit ou non, se consacre au Coeur Immaculé de Marie et qui, cherchant à vivre d'une manière cohérente et à travaillant dans l'obéissance et pour le bien de l'Eglise, aide aussi les fidèles à vivre la consécration à Notre-Dame ¹²⁶⁸  ».

Embrassant toute la chrétienté, le mouvement est constitué de prêtres, de religieux, et des fidèles qui s'engagent à mener une vie de consécration au Coeur Immaculé de Marie, en communion sereine avec leur évêque. N'étant pas unis par aucun lien juridique, les membres peuvent agir librement dans les associations ecclésiales auxquelles ils appartiennent.

Il s'agit, pour les adhérents, de s'engager à vivre une expérience de vie totalement confiée à la Sainte Vierge, pour être aidés par elle à demeurer fidèles à leurs consécrations baptismales, à devenir des témoins de communion et d'unité avec le pape et l'Eglise, dans un effort constant de conversion, par le moyen de la prière et de la pénitence ¹²⁶⁹ . Leur apostolat est semblable à celui de la Légion de Marie à l’unique différence qu’ils méditent le rosaire, font des prières d’intercession et d’action grâce lors de leurs rencontres.

Dans la même orientation, depuis les années 1990, l’abbé Léonce-Marie Bambisa et M. Amisi lancèrent le mouvement dénommé « la couronne de Marie » dans le diocèse de Butembo. Il cherche à initier les enfants à vire comme la Vierge Marie par la prière, à leur apprendre à danser pour la gloire de Dieu lors des célébrations liturgiques et à être au service de Dieu dans leur vie quotidienne.

Ensuite, dans la même perspective, le Mouvement des Enfants de Marie (MEM) vit le jour dans le diocèse le 12 février 1992 sous l’aumônerie de l’abbé Lambert Mupenda. Son but est de faire participer l’enfant à l’apostolat social de l’Église, de former chrétiennement les enfants dès leur bas âge, de les imprégner de l’esprit évangélique et de la dévotion mariale, de leur assurer une formation spirituelle qui leur donne le courage de la foi, et de les éduquer à la paix pour en devenir des instruments..

C’est pourquoi, leurs responsables les exhortent à se revêtir de « l’armure de Dieu » et se réclament de la recommandation de l’apôtre Paul (Ep, 6, 14-17) : « Don debout ! Autour des reins, le ceinturon de vérité ; sur vous, la cuirasse de la justice ; aux pieds, pour chaussure, l’ardeur à annoncer l’évangile de la paix ; toujours en mains le bouclier de la foi, sur lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Malin ; prenez encore le casque de salut du salut et le glaive de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ¹²⁷⁰  ».

Le but du mouvement est de former les petites filles à devenir une « offrande vivante et sainte, à marcher dans la charité », et à « apprendre à faire un travail fini et bien fait ». Le mouvement vise aussi la formation de la personnalité de l’enfant afin qu’il devienne poli, aimable, discipliné, discret, courageux et obéissant, et aime la prière ¹²⁷¹ .

Enfin, le mouvement des « Anges du ciel » initié par M. Emmanuel Efoloko avec l’abbé Ngongi, depuis l’année 1990, entretient les enfants dans la prière qui de l’intercession à la louange, de l’eucharistie à l’action de grâce. Il éveille chez les petites fille l’esprit d’entraide, le souci pour les malades et les orphelins, les personnes âgées et les prisonniers, et les forme à poser une bonne action par les travaux ou l’aumône. Ces fillettes ont des récollections trimestrielles, des rencontres par paroisses, quartier et village durant lesquels elles adressent à Dieu des prières de louange et d’adoration guidée, et organisent des classes de chants, des jeux ou la danse ¹²⁷² .