4.3.3. Mouvement à caractère social

La Société de Saint Vincent de Paul, introduite par le Père Albéric Duchateau en 1962 à Lubero dans le diocèse, est une organisation catholique internationale de laïcs fondée à Paris en 1833 par Frédéric Ozanam et ses compagnons. Elle s’inspire de la pensée de son saint patron pour s’engager personnellement ou en groupe à soulager les nécessiteux dans un esprit de justice et de charité.

Elle a, en outre, un souci constant de se renouveler et de s’adapter aux conditions changeantes du monde. Son action basée sur le contact personnel a pour but de soulager la souffrance et de promouvoir la dignité ainsi que l’intégrité de l’homme sans distinction d’origine, de race, ni de religion.

Unis entre eux par des liens de la pauvreté, ses membres cherchent à former une même famille avec ceux qu’ils secourent. Leur vie spirituelle se porte sur la prière, la méditation de l’Ecriture sainte, et sur la fidélité à l’enseignement de l’Eglise. Ainsi, s’efforcent-ils de devenir des témoins de l’amour du Christ dans leur vie quotidienne et dans leurs relations avec les plus démunis.

De la spiritualité, ils passent à l’action. Lors de l’aménagement de l’hôpital de Matanda abandonné avant la fin des constructions par le gouvernement colonial belge (1959), ce groupe construisit, en 1988, un pavillon qui porte le nom de leur saint patron. Plus discrètes sont leurs activités spirituelles quand ils préparent les écoliers aux sacrements, organisent les messes des malades ou des défunts, et réfléchissent sur leurs vie lors des retraites trimestrielles.

Du point de vue social, ils s’occupent de l’alphabétisation, de la menuiserie ; appuient matériellement les malades, les orphelins, les vieillards ; construisent des maisons d’accueil aux malades et aux jeunes ; et s’engagent dans le reboisement pour lutter contre l’érosion, et dans les activités agro-pastorales à savoir l’huilerie, les cultures vivrières, et le petit bétail ¹²⁷⁵ .

De son côté, la Fraternité Chrétienne des Malades et Handicapés (FCMH), fut créée dans le diocèse en juillet 1977 par une équipe ambulatoire du Centre pour Handicapés Physiques de Goma et encadré par l’abbé l’abbé Kalume. Elle veut créer une amitié réelle entre les malades et handicapés et a comme devise : « Allons à tous nos frères malades et handicapés ; voyons leurs problèmes, découvrons leurs possibilités, et de tout notre âme, aidons-les à agir ». Ses membres au nombre d’environ six cents sont des handicapés qui se rassemblent une fois le mois et sont habituellement accompagnés par un prêtre ou un des Frères de l’Assomption, responsable d’un des centres pour Handicapés physiques ¹²⁷⁶ .