4.9.2. Bureau Diocésain des Œuvres Médicales (B.D.O.M.) (1972)

À côté de ses services des hôpitaux et des centres de santé, les dispensaires et maternité, en vue d'une bonne coordination des projets, le diocèse, en 1982, créa un Bureau Diocésain des Oeuvres Médicale (B.D.O.M.) qui se veut être un organe d'animation, et d'unification de toutes les activités médicales et sanitaires catholiques 1422 .

Ce bureau a pour autre objectif de rendre un service de recherche de nouvelles formes d'aide sanitaire pour répondre de la population locale. Ainsi, il se met à l'écoute de différents besoins des centres de santé afin de susciter plus d'intérêt, donner plus d'espace d'action à la médecine préventive, et responsabiliser le peuple dans la prise en charge de tout ce qui concerne leur propre santé.

Cette sensibilisation à la médecine préventive date de 1970. Elle est le fruit du service ambulatoire qui fut lancé en 1970 par les hôpitaux du diocèse. Son but, essentiellement éducatif, consiste à conscientiser la population à se protéger contre les microbes, à assainir son milieu, à développer le sens de la pauvreté, et à consommer des aliments nutritifs afin d'avoir une bonne santé. Par ailleurs, le B.D.O.M. rappelle à tous les opérateurs sanitaires diocésains que l'activité médicale est un service destiné aux plus pauvres et non un moyen d'autofinancement pour sa famille religieuse d'appartenance.

De ce chef, ce Bureau a aussi pour rôle de contrôler les centres de santés, de fixer les prix des services déployés par les laïcs, de veiller sur la qualité des soins donnés, d'empêcher le trafic des médicaments d'un centre de santé à un autre, et celui des produits pharmaceutiques non appropriés aux compétences de chaque centre.

Afin de mieux atteindre ces objectifs, le B.D.O.M. organise régulièrement des réunions du conseil médical composé d'hommes expérimentés dans le service médical, et les représentants de chaque communauté religieuse. Les membres du Bureau se rendent aussi à chaque centre pour un contrôle, et organisent des sessions de recyclage pour les opérateurs sanitaires.

Bien plus, ces membres cherchent à susciter un esprit de collaboration entre les utilisateurs de la médecine traditionnelle et les médecins-chefs des zones de santé. Rapprochant ainsi les deux sortes de médecine, ils encouragent à l'apprentissage de la fabrication des médicaments 1423 à partir des plantes curatives et leur mode d'administration après une analyse du laboratoire, et à la manière de conserver les semences de ces plantes. Enfin, après avoir le reçu un traitement à partir de la médecine traditionnelle, les membres du B.D.O.M. cherchent à suivre l'évolution de la médecine naturelle comparativement à la médecine moderne et cherchent en établir un bilan et une évaluation 1424 .

Notes
1422.

Germaine KAVIRA. VIHAMBA, « Objectifs et buts du B.O.M »., dans Sint Unum (1991) n°2, p. 27-29.

1423.

Parmi les catholiques qui ont été sensibles à cet appel, il faudra citer l'abbé Gabriel Karambura, Curé de la Paroisse de Beni, et le catéchète Marcel Kambungu qui a ouvert un petit laboratoire de fabrication des médicaments à partir des plantes curatives. Nous leur avons demandé de nous faire-part de leur spécialité et du nombre des malades guéris, mais nous n'avons jamais eu des réponses satisfaisantes à notre requête.

1424.

KAVIRA SIVYASERYA, Rapport d'activités du B.D.O.M. Exercice de l'année 1995, p.3. (9 p.)