Tenant d’une culture carnavalesque imprégnée de traditions bourguignonne, la confrérie carnavalesque de Chalon-sur-Saône dite « Confrérie Royale de l’Ordre Gôniotique » est née en 1947 à l’initiative du Comité des Fêtes de la ville de Chalon.
La confrérie gôniotique se présente comme une véritable expression locale, une manifestation folklorique donnant au carnaval de Chalon son originalité et son identité festive.
L’importance de cette confrérie, largement profane, réside également dans la structure de l’organisation des festivités carnavalesques, dont elle assure l’intégralité des préparatifs et de l’élaboration.
L’ensemble cérémoniel et rituel est en effet préparé, conçu et organisé comme un divertissement offert à la ville de Chalon.
Ses dignitaires portent une robe de velours rouge et sont coiffés de le « Cabache dorée ».
« Cabache » étant le nom du roi des gôniots mais aussi l’emblème de la confrérie, ce qui lie intrinsèquement l’un et l’autre.
Ils portent une médaille gravée à l’effigie du roi, qui porte lui aussi sur la tête la cabache, soutenue par un ruban de couleur différente selon le grade du dignitaire.
Ces gardes, au sein du Grand Conseil de la Confrérie, sont au nombre de sept.
Ils ne jurent que par « Honneur et peuterie ! », leur fière devise.
C’est pourquoi, certains érudits ou historiens locaux voient en ces vaillants sujets, des descendants directes des bouffons du Moyen Âge, des « Fous de la Cathédrale 100 », lesquels élisaient le roi des Enffants », assurant ainsi le lignage avec leurs ancêtres présumés les Gaillardons, et avec toutes les corporations qui avaient permis la continuité du carnaval de Chalon dans l’exaltation et la folie collective.
Cf. « la fête des fous ».