Les Chinois

On estime, à ce jour, que la société réunionnaise est composée de 4 à 5% de Réunionnais d’origine chinoise qui sont venus sur l’île dans les années 1840, lorsque les plantations de canne à sucre ont eu massivement besoin de main d’œuvre, en prévision de l’abolition de l’esclavage.

Le début du XIXe siècle correspond, en effet, au début de la diaspora chinoise vers l’Amérique, l’Asie du sud-est et les îles de l’océan Indien. Deux groupes distincts, parlant des idiomes différents, se sont installés à La Réunion :

- les Cantonais de Nam-Hoy et de Soun-Tac ;

- les Hakkas natifs de Shin-Nen et de Mo-Yen.

Ils étaient engagés, à leur arrivée à La Réunion, comme ouvriers agricoles souvent dans les séricicultures et à l’entretien des grands domaines. Mais très vite, ils abandonnaient ce statut pour devenir employés de commerce ou épiciers. Aujourd'hui, ils détiennent une part importante du commerce de détail et de l’importation de l’île. Ils possèdent depuis un siècle, par exemple, les « boutiques », lieu de rencontre dans les quartiers des villes et des villages où s’entasse un bric-à-brac indispensable à la vie quotidienne (alimentation, débits de boissons, de cigarettes, de journaux, vêtements, etc.). Nombreux sont aussi ceux qui travaillent dans l’administration ou dans les professions libérales. Ils se regroupent souvent en « société » dont les familles étendues sont les bases.

Des écoles franco-chinoises existent dans l’île depuis 1927.