Action de l’eau

Chacun des éléments a sa propre capacité à dissoudre : le vent a la dispersion ; la terre, la poussière ; le feu, la cendre et la fumée, mais l’eau dissout plus absolument, emporte au loin, loin de le vue, loin de la terre. Elle est plus proche du néant substantiel que chacun des autres éléments.

La force de l’eau dissout ainsi toutes les substances et aide, de ce fait, à la désobjectivation symbolique de tout ce qui lui était attachée : « La mort quotidienne est la mort de l’eau. L’eau coule toujours, l’eau tombe toujours, elle finit toujours en sa mort horizontale 351 ».

On peut supposer alors que l’eau est utilisée à Chalon à la fois comme substance pour nettoyer et comme force pour détruire ce mal qui était inscrit dans l’antre même de la population, et ce même si le véritable critère de purification de l’eau est une eau limpide, pure, fraîche, et non une eau courante, instable ou trouble.

Notes
351.

Ibidem, p. 9.