0. 5. Plan du travail

La structuration de notre étude s'est opérée non pas seulement suivant une logique chronologique, mais aussi selon un schéma thématique. En combinant ces deux logiques, nous avons divisé notre travail en trois parties, elles-mêmes partagées en chapitres. Au total la thèse s'articule autour de quatorze chapitres.

-La première partie, intitulée « Histoire de l'implantation des Scheutistes et des Jésuites chez les Ding orientaux », comporte cinq chapitres traitant successivement de l'arrivée de premiers blancs au pays des « Badinga », de l'installation des scheutistes au Congo et de leur occupation progressive du Bassin du Kasaï, de l'extension de la mission du Kasaï et de l'alliance des missionnaires avec la C.K., de la fondation, du développement ainsi que du déclin de la Mission de Pangu Saint Pierre Claver, de la fondation par les Jésuites de la Mission d'Ipamu, du développement ainsi de la cession de cette dernière Mission aux Oblats de Marie Immaculée.

-La deuxième partie est titrée « Scheutistes et Jésuites chez les Ding orientaux : la mission en acte », et elle se compose de quatre chapitres. L'étude commence par situer l'action des missionnaires dans son contexte anthropologique, théologique, politique et juridique ; ensuite elle analyse le travail proprement dit des missionnaires à Pangu puis à Ipamu ; en dernier lieu, elle évoque la représentation des Ding orientaux par les missionnaires.

-La troisième partie s'intitule « La croix et la chèvre : la délicate appropriation du christianisme par les Ding orientaux » et elle compte cinq chapitres. L'étude change de perspective : elle se situe du côté des ding orientaux en étudiant, au préalable, leur traditions économiques, sociales, politiques et religieuses. À partir de ces fondements, elle décrit les différents types de réponses que les Ding orientaux ont apportés au défi que leur a imposé le christianisme. Elle s'intéresse aussi aux représentations que la présence des missionnaires et des européens a inspirées aux autochtones.

Le travail s'achève par une conclusion générale qui récapitule les idées maîtresses de l'étude et pose quelques questions sur l'identité chrétienne en Afrique.

Carte 3 : Secteur Kapia.
Carte 3 : Secteur Kapia.

(Source : élaborée par nous-même.)

‘Je pense qu'il n'y a pas de blasphème … oh, non! Je suis même rempli de joie en songeant que c'est peut-être la Providence, l'Esprit Saint qui a chuchoté à l'oreille de mon père ce conseil : « Dis-leur donc que Jésus-Christ et le R.P.S. c’est tout un », lorque les petits enfants de notre village, contemplant l’image qui représente le Christ entouré de gosses, furent étonnés par sa ressemblance avec le R.P.S. : même barbe, même soutane, même cordon au niveau de la ceinture, et qu’ils s’écrièrent : « Mais ! Jésus-Christ … on dirait le R.P.S. ! » et mon père leur assura que Jésus et le R.P.S., c’est tout un. Et, depuis lors, les gosses de mon village appellent le R.P.S. « Jésus-Chrits ».’

[Mongo Béti, Le pauvre Christ de Bomba]