4. 2. L’EUCHARISTIE

Le Recueil d’Instructions indique que « à moins que des raisons graves et urgents ne s’y opposent, l’adulte baptisé doit aussitôt après le baptême assister à la messe et communier » 2 . D’après le Journal de la Mission de Pangu, la pratique ici est que cette messe de première communion a lieu le matin du lendemain du jour de baptême. Ainsi, par exemple, sept travailleurs de la mission baptisés le samedi 31 mai 1913 reçoivent leur première communion, le dimanche 1er juin, à la messe de 6 heures 45’ 3 .

La fréquence de nouveaux convertis à la communion est un problème récurrent dans les écrits de missionnaires de Pangu et du Kasaï. Dans son questionnaire sur la pratique des sacrements, le Pro-préfet, De Boeck, interroge aussi les supérieurs sur l’application du décret Sacra Tridentina 4 du 20 décembre 1905. Ce décret, nous le savons, recommande la communion fréquente des fidèles. À cette question, le supérieur de Pangu répond que la communion fréquente « se pratique surtout par les jeunes et on tâche d’y amener les autres » 5 par l’énoncé de l’utilité intrinsèque de ce sacrement et du conseil de l’Église. En vérité, la communion n’est fréquente qu’à la Mission parce que les Pères célèbrent la messe tous les jours. À partir de 1913, les chrétiens de la Mission et des villages environnants ont l’obligation d’assister à la messe matinale et de communier. Les convertis des villages les plus éloignés se pressent à la mission pour les grandes solennités et surtout pour satisfaire au précepte de la communion pascale.

Les statistiques des communiants ont progressivement augmenté : en 1912, 3810 communions sont signalés à Pangu, puis 7291 en 1914 et 15456 en 1918 1 . À la communion est étroitement associée la question du sacrement de pénitence.

Notes
2.

Recueil d’Instructions…, op.cit., p. 62.

3.

JMP, le 31 mai 1913.

4.

Décret

5.

BAERTS, Réponses au questionnaire de DE BOECK…, op.cit.

1.

Tableaux déjà cités.