1. UNE POIGNÉE DE MISSIONNAIRES… ET UNE ARMÉE DE CATÉCHISTES 1

Selon le Père Marcel Pauly, le nombre des jésuites présents dans l’immense Vicariat apostolique du Kwango est insignifiant et, sans le concours « d’une armée de catéchistes » locaux, la tâche d’évangélisation serait impossible à mener. Pauly fait des calculs pour le Kwango, un territoire sept fois plus grand que la Belgique : « 45 prêtres qui se trouvent devant un million de païens à convertir ; soit un prêtre pour 20.000 âmes sur une étendue de deux mille 600 km²  […] Supposez une Belgique païenne privée de ponts, routes, tramways, chemins de fer, etc., occupée par 6 prêtres : soit un … par diocèse ! Alors que nous en comptons ici des milliers » 2 . Il fallait donc des milliers de catéchistes pour quadriller les villages et aller porter le Christ là où il n’y a ni pont ni route.

À Ipamu, les Jésuites, aidés par les Sœurs de Marie de Namur et parfois par quelques aides-laïcs, ont recours, eux aussi, au « système des catéchistes » 1 . Dans les lignes qui suivent, nous présenterons d’abord la « poignée des missionnaires » (prêtres, Frères, religieuses et aides-laïcs) qui a travaillé à Ipamu depuis sa fondation en 1921. Ensuite nous nous intéresserons aux catéchistes, ces auxiliaires incontournables de la mission, et aux autres travailleurs dont l’apport à la construction et à la prospérité d’Ipamu n’est pas à négliger.

Notes
1.

C’est d’un article du Père Marcel Pauly, publié en 1929, que nous empruntons le titre de ce paragraphe. PAULY, M., « Une poignée de missionnaires… et une armée de catéchistes » in RMJB, 1929, p. 158-162.

2.

Idem, p. 158-159.

1.

Ibidem, p. 159.