3. 3. CONFESSION

La confession, appelée « Mfunguna  1 » en kikongo, est étroitement associée à la communion. Nul ne peut communier sans s’être, au préalable, confessé. Les Pères prennent parfois soin de donner un billet, sorte d’autorisation de communier, lorsqu’ils craignent que certains pécheurs n'ayant pas reçu l’absolution, se glissent impunément parmi les communiants. Alors gare au malheureux qui oserait braver l’interdit ! Les Pères ont aussi le pouvoir d’excommunier tous ceux qui tentent de communier sans confession.

Comme du temps de Scheutistes, se confesser n’est pas une chose aisée pour les convertis. Les missionnaires se plaignent que les chrétiens ne savent pas faire leur examen de conscience. Ils sont incapables de distinguer ce qui est péché et ce qui ne l’est pas. Nous analyserons l'appropriation de la confession par l'indigène dans la troisième partie de cette dissertation.

Notes
1.

Le substantif « mfunguna » vient du verbe « kufunguna » qui signifie « se purifier ».