7. AFFRONTER LE QUOTIDIEN À IPAMU : LES CONDITIONS MATÉRIELLES

Quand ils commencent le poste d’Ipamu, le Père Struyf et l’abbé Vanderyst ne peuvent compter ni sur les subsides de l’État ni sur l’aide des compagnies commerciales avec qui ils sont brouillés. Les missionnaires se tournent vers leurs confrères et leurs amis en Belgique. Struyf écrit le 24 novembre 1921 :

‘Permettez cependant que je mendie un peu, car bien des choses indispensables nous manquent et continueront à manquer, si la générosité des amis des missionnaires ne s’en mêle pas. Avant tout, il nous faudrait une bonne et solide tente, absolument indispensable dans nos voyages ; pour le moment, nous avons heureusement celle d’un poste voisin, mise provisoirement à notre disposition. Un fer à hosties et un calice seraient également les bienvenus, ainsi qu’une bonne quantité de chapelets et médailles ( de préférence des médailles-scapulaires). Enfin je me permettrai d’ajouter : de bonnes étoffes, grande largeur, pour vêtir les catéchumènes, dont la garde-robe très sommaire nous oblige à leur procurer quelque chose de plus convenable 1 . ’

Au début, la vie matérielle des missionnaires d’Ipamu est particulièrement précaire comme ils l’affirment eux-mêmes. Progressivement, ils vont transformer cette jungle « malfamée » en une espèce de grande ferme où agriculture et élevage vont prospérer.

Notes
1.

STRUYF, « Ma première visite…. », op.cit., p. 134.