2. 1. INVENTAIRE DES ETHNIES

Janssens débute son exposé par la définition du toponyme « Mpangu » qui est, d’après lui, « le nom d’un ancien grand chef de la contrée » 2 . Il situe, ensuite, géographiquement la mission que les Européens désignent du nom de Saint Pierre Claver. Elle est placée « sur la rive gauche du Kasaï à deux heures et demie à la montée par steamer de l’embouchure de la Lubue en amont de celle-ci et à une heure à la montée par steamer de l’embouchure de la Loange » 3 . Il décrit, enfin, le peuplement de la région. Il classe les populations selon leur situation géographique par rapport au poste de mission. Il écrit : « La population des environs immédiats et éloignés de la mission est : Les Badinga qui sont la population de l’intérieur du pays jusqu’à vingt cinq heures de marche à l’intérieur. Plus loin on a plusieurs races : les Bakongo et les Bashilele d’abord puis les Bambunda et les Bampende. Les riverains sont les Bandjari » 4 .

Le missionnaire scheutiste essaie d’établir la différence entre les Badinga et les Bandjari : « Ces derniers, remarque-t-il, achètent contre du poisson (parce qu’ils s’adonnent exclusivement à la pêche) des « mbakala », c’est-à-dire du manioc etuvé qui est préparé et leur est vendu par les Badinga. Ces « mbakala » constituent la nourriture principale des Bandjari » 1 .

La différence entre les deux groupes réside donc au niveau de leurs activités économiques ( pêcheurs/agriculteurs).

L’auteur indique, à la fin de cette partie introductive, que la suite de son discours sera consacrée à la description des habitudes de la « race de Badinga exclusivement » 2 .

Notes
2.

JANSSENS, Notes sur la Mission de Mpangu…, op.cit., 1ère partie.

3.

Idem

4.

Ibidem.

1.

Ibidem.

2.

Ibidem.