2. 2.ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

Le supérieur de Pangu expose brièvement les activités économiques de Ding orientaux. Il énumère une palette d’aliments consommée par les Ding orientaux :

1° Le manioc est consommé sous forme de « mbakala » (manioc étuvé) chez les Bandjari. Mais les « mitombo » sont encore une des préparations les plus en usage chez les Badinga comme chez les Bandjari. Janssens décrit ces « mitombo » :

« C’est du manioc coupé frais en dièdres et placés sur une espèce de gril en branchages placé à un mètre au-dessus du sol en dessous duquel on fait un puits d’un mètre aussi, puis il est décortiqué et mis au soleil et puis il est écrasé et on en fait une pâte sans ajouter l’eau et la nourriture est préparée » 3

2° Les Ding orientaux se nourrissent aussi du maïs. La technique de préparation de cette denrée est la suivante :

« Le maïs est préparé d’abord en bouillie faite avec la farine de maïs dans l’eau chaude. Cette pâte est ensuite formée en boule et entourée de feuilles d’arbres et séchée au-dessus du feu jusqu’à consistance d’une pomme » 4 .

3° Janssens note que les Ding orientaux consomment aussi d’autres aliments. Ils mangent « les noix de palme, de petites ignames, des patates douces, le manioc, les grandes ignames, l’helmia, les voandzous, les arachides, puis comme viandes celles d’antilopes, singes et autres animaux sauvages tués à la flèche et l’arc.

Ils ont encore la viande de poules. Ils font aussi une grande consommation de poisson que les Bandjari leur fournissent » 1 . Ils ont comme boisson, « le vin de palme, d’elæis et de raphia » 2 .

Il reconnaît, qu’en plus de la culture du manioc et du maïs, ce peuple fabrique des poteries et se livre à la chasse au « chien courant » 3 . Leurs « chiens portent un grand grelot en bois lié autour du corps en dessous du ventre près des pattes de derrière » 4 . Ils ont comme armes les arcs, les flèches et les lances qu’ils fabriquent eux-mêmes. Ils font aussi usage de flèches en bois « avec pointes en fer ou tout à fait en bois de palmier » 5 . Ces flèches sont souvent empoisonnées et le poison « est tiré d’une euphorbe et aussi d’une liane » 6 .

Janssens mentionne, par ailleurs, que les Ding « ont des relations de commerce avec les autres tribus » 7 .

L'architecture des Ding orientaux est originale. Janssens expose avec détails la façon dont les maisons sont construites :

‘Leurs maisons sont faites en feuilles de palmier raphia et nervures de feuilles. Les dimensions ordinaires de leurs maisons sont les suivantes : hauteur jusqu’au faîte 2,05 m, les cotés ont 1,60 m de hauteur. La maison a 3,90 m de longueur sur une largeur de 2,50m ; la fenêtre a 0,80 m sur 0,60 m soit 0,80 m en hauteur. Le toit est à double pente et peut se soulever pour laisser entrer plus d’air. La fenêtre qui est sur un des pignons et qui sert en même temps de porte est à un bon mètre au-dessus du sol et à l’extérieur de la maison il y a une sorte de banc en dessous de cette fenêtre. Ce banc est fait en nervures de feuilles de raphia 8 .’
Notes
3.

JANSSENS, Notes sur la mission…, op.cit., 1ère partie.

4.

Ibidem.

1.

Ibidem.

2.

JANSSENS, op.cit., 1ère partie.

3.

JANSSENS, op.cit. 1ère partie.

4.

Ibidem.

5.

Ibidem.

6.

Ibidem.

7.

Ibidem.

8.

JANSSENS, op.cit. 1ère partie.