2. 4. ORGANISATION POLITIQUE

Janssens apporte quelques précisions sur l’organisation politique des Ding Orientaux. Il indique qu’au-dessus du chef du village, il y a un grand chef qui règne sur tous les villages. Il écrit : « Il y a un chef qui est chef par hérédité ; un dans chaque village et un grand chef de tous les villages » 1 . Le missionnaire énonce la règle de succession : « Dans la succession à la chefferie c’est d’abord le frère et puis le fils du chef qui y ont droit. Il y a ensuite quelques hommes libres et des esclaves. Parfois la femme est chéfesse » 2 .

Les sujets du chef lui paient tribut. Chez les Ding orientaux, ce tribut est payé en nature : « Comme tribut les hommes paient une partie du produit de la chasse, seulement de la viande d’un cochon, pas une autre viande au chef. Ils ont un grand chef de la contrée et chaque village son chef. Le grand chef vient de temps en temps chercher son tribut qui consiste en anneaux de cuivre » 3 .

Janssens observe que les rapports entre les différents groupes ethniques ne sont pas toujours des plus amicaux : « Ils ont assez souvent des guerres quand les palabres ne s’arrangent pas ou quand il y a un meurtre. Ou bien si le coupable est livré par le chef à l’autre village, ils le tuent et le jettent à l’eau et il n’y a pas de guerre » 4 .

Les notes de Janssens nous montrent comment les Ding orientaux et leur culture étaient perçus par les missionnaires de Pangu. Certes, les descriptions paraissent superficielles, mais elles ont le mérite d’être, en quelque sorte, de photos instantanées de la réalité sociale des Ding orientaux vue à travers les lunettes d’un étranger blanc.

Notes
1.

Ibidem.

2.

Ibidem.

3.

JANSSENS, op.cit., 1ère partie.

4.

Idem