3. 3. 4. L'architecture.

Les Ding orientaux, comme la plupart de populations de la forêt, ont construit des habitations avec soit des murs et des toits entièrement en paille soit avec des murs en terre et le toit en paille.

La case traditionnelle des Ding orientaux a, par sa spécificité, fait l'objet de nombreuses descriptions ethnographiques. Elle est caractéristique par l'ouverture de l'entrée, à peine assez grande pour le passage d'un homme ;elle est à plus d'un mètre du sol. C'est ce que les ethnographes ont appelé « porte-fenêtre ». Cette disposition qui apparaissait bizarre pour les Européens, se justifie, selon l'explication que Delcommune a eue de natifs, par la crainte de fauves. Wissmann consacre plusieurs pages dans son Im Innen Afrikas à ces curieuses cases. Leo Frobenius fait, lui aussi, toute une étude spéciale de ces « Fensterthueren » (porte-fenêtre) dans Globus. Il y revient à plusieurs reprises dans les textes postérieurs. Les mêmes détails sont repris et commentés par les ethnologues comme Seidel, Hoesel et Lehmann. Nous retrouvons aussi des allusions à ces cases chez les missionnaires de Pangu 1 .

Le jésuite Dom a photographié, lors de son passage à la mission de Mwilambongo, une case de ce type au village Bangi à coté de deux cases Mbuun et Pende. Nous trouvons aussi d’autres photographies de ces cases avec porte-fenêtre chez Mertens et d’autres Jésuites.

Chez les Ding orientaux, un homme adulte ignorant l'art de bâtir est objet de risée. Construire s'apprend dès l'adolescence et ce travail est une affaire exclusivement masculine.

Notes
1.

BAERTS, R., « Autour de Pangu St Pierre Claver »…, p.169-170. JANSSENS, Notes sur la Mission de Mpangu...p. 4.