3. 4. LES ÉCHANGES

L'anthropologie nous montre que les échanges constituent une des dimensions essentielles de la culture humaine. Ces échanges revêtent plusieurs formes suivant les époques, les peuples et leurs milieux de vie 1 .

En Afrique équatoriale ancienne, Vansina distingue trois catégories principales d'échange :

- échanges occasionnels par dons à l'intérieur des groupes,

- échanges relatifs aux systèmes dotaux et aux payements des tributs,

- les échanges purement commerciaux effectués par colportage ou/et par un système des marchés 2 .

Dans le paragraphe suivant, nous traiterons le point relatif aux échanges purement commerciaux ; les deux autres formes d'échanges ayant une dimension plutôt sociale et politique seront abordées dans les chapitres consacrés à ces thèmes.

Une lecture croisée des sources écrites et des témoignages oraux permet d'indiquer, qu'avant l'occupation coloniale et missionnaire, il était pratiqué, dans le territoire des Ding orientaux, deux formes de commerce : le système de marchés et le colportage ou « commerce à longue distance » 3 .

Il convient, à présent, de décrire ces deux formes de commerce en déterminant les différents agents, les marchandises échangées et les moyens de payement utilisés.

Notes
1.

Voir MEILLASSOUX, C., Anthropologie économique des Gouro de Côte-d’Ivoire, Mouton, Paris-La Haye, 1964 ; Idem, « Essai d’interprétation des phénomènes économiques dans les sociétés traditionnelles d’autosubsistance, » in Cahiers d’Études Africaines, 1960, IV, p. 38-67 ; BALANDIER, G., « Économie, société et pouvoir chez les Duala anciens » in Cahiers d’Études Africaines, 59 (1975), p. 361-380.

2.

VANSINA, J., Introduction à l'ethnographie du Congo, Bruxelles, 1965, p.13. On peut aussi lire du même auteur : Sur les sentiers du passé en forêt…, p. 273-282.

3.

Lire VANSINA, J., « Long distance trade routes in centrale Africa » in Journal of african history, III(1962), p. 357-390.