3. 4. 1. Le système des marchés

La première indication de la présence ancienne de ces marchés est l'existence dans la langue ding d'un terme les désignant : egyu (singulier), magyu (pluriel). Ensuite, plusieurs témoignages par les contes, les légendes, les proverbes et les chansons des berceuses attestent aussi de cette présence 1  ; par ailleurs elle sera confirmée par les récits des voyageurs du 19e siècle et plus tard par ceux des missionnaires. Enfin, il aurait même existé des charmes censés aider le vendeur à s'assurer un succès au marché 2 .

Nous distinguons deux sortes de marchés : le marché local qui se déroule dans le cadre du village ou d'un certain nombre de villages du même secteur et le marché régional qui réunit, en des lieux déterminés et suivant un calendrier établi, des gens de villages et communautés ethniques différents.

Notes
1.

Lire MUNKIEN, O., Une approche stylistique des proverbes ding, Mémoire de licence en Langues et Littératures Africaines, UNAZA, Lubumbashi, 1974 ; MUSONG, N., Les genres oraux ding…; p. 36.. KINZAM, K., Exaltation solennelle chez les Ding... p. 74.

2.

MERTENS écrit à ce sujet : « Le féticheur a un rôle à remplir pour la bonne réussite du marché. Son fétiche « iler » doit se tracer en ligne de poudre argileuse sur le front de l'un ou l'autre vendeur. Le succès du marché est dès lors assuré » dans Les Ba Dzing de la Kamtsha..., p.357.