6. MAGIE, SORCELLERIE, CHARMES ET MÉDECINE TRADITIONNELLE

Les informations laissées par les missionnaires pour la période que nous étudions, nous fournissent peu d'éléments dans les domaines de la magie, de la sorcellerie et de la médecine traditionnelle chez les Ding orientaux. Les rares allusions faites à la sorcellerie se caractérisent par la confusion dans la définition des différents statuts des personnages qui interviennent dans la manipulation du sacré et de la médecine. Qu’ils soient guérisseurs, devins ou féticheurs ces hommes sont pour les missionnaires des sorciers. Même les fondateurs de certains mouvements syncrétiques, comme Simon Kimbangu, ou les chefs de résistance politique contre la colonisation, sont affublés du titre de sorcier 2 . Dans la pensée dominante de l’époque tout ce qui n’est pas compris par une intelligence occidentale est superstition, ignorance, sorcellerie, etc. Il est donc nécessaire de préciser, tout au long de cet exposé, la définition de chaque concept.

Notes
2.

Cette confusion est systématique dans plusieurs communications faites lors de la 14 e semaine de Missiologie de Louvain en 1936.