Comme nous l’avons montré précédemment, le terme Bauges peut désigner au moins trois territoires différents 217 . Celui de la vallée des Bauges, qui constitue le canton du Châtelard et compte 14 communes, celui du massif, géographiquement délimité par le relief, et enfin celui du Parc, qui compte 58 communes.
Il est parfois possible de comprendre de quel territoire parle notre interlocuteur à condition de savoir qui parle et dans quel contexte. Ainsi, lorsqu'un habitant du canton du Châtelard parle des « Bauges », il désigne bien évidemment la vallée qu’il habite. Par contre, lorsqu'un habitant des villes alentours parle de randonnée dans les « Bauges », il désigne quant à lui le massif, et la randonnée peut avoir lieu sur un des versants de la montagne qui ne fait pas partie des Bauges traditionnelles.
Du côté des salariés et des élus du Parc, pour éviter toute confusion, on préfère parler du Parc ou du massif pour désigner le territoire du Parc. L'association qui a oeuvré pour la constitution du Parc portait le nom d'Association pour la création du Parc des Bauges, mais au moment où celui-ci a effectivement accédé à une existence juridique, pour lever l'ambiguïté et bien signifier que le dispositif était destiné à un territoire plus large que la seule vallée, le nom entériné dans la charte a été : « Parc naturel régional du massif des Bauges ». Depuis, différents dispositifs langagiers ont été mis en place pour éviter les confusions. Les différents documents édités par le Parc , et notamment la série « chemins du patrimoine », expliquent que ce dernier est constitué de plusieurs petites régions, comme le plateau de la Leysse, la vallée du Laudon, la Combe de Savoie et désignent la région centrale comme le « cœur des Bauges » ou « cœur du massif ». Ce terme de « cœur » révèle la position centrale, voire vitale de ce territoire au sein du Parc.
Nous ne nous arrêterons pas sur d'autres délimitations territoriales possible comme celle introduite, par exemple, par la zone d'AOC de la tome des Bauges.