2.1.3. Sur courte période : stagnation et renouvellement des inégalités

Nous l’avons vu, il n’existe pas à ce jour de statistiques globales permettant d’intégrer toutes les composantes du revenu qui participent à la détermination du niveau de vie 1 . L’information est relativement dispersée et complexe à interpréter. Par souci de clarté, nous avons donc choisi de décomposer notre présentation en distinguant l’évolution des inégalités patrimoniales de l’évolution des inégalités de niveau de vie hors patrimoine 2 . Ce diagnostic se fonde principalement sur les travaux d’Atkinson, Glaude et Olier [2001] ainsi que sur les chiffres et les recherches de l’INSEE.

Notes
1.

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation (uc). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées selon une échelle d'équivalence qui attribue 1 uc au premier adulte du ménage, 0,5 uc aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 uc aux enfants de moins de 14 ans (cf. Chapitre 2).

2.

La prise en compte des inégalités de patrimoine ne modifierait pas les principales conclusions, on peut penser que les inégalités s’en trouveraient même légèrement accentuées. En effet, des imputations économétriques ont été réalisées afin d’intégrer au niveau de vie du ménage, l’ensemble de son patrimoine, et non uniquement celui figurant dans les déclarations fiscales. On observe alors que dans ce cas les inégalités de niveau de vie passent de 0,271 pour les revenus hors patrimoine à 0,273 en prenant en compte le patrimoine déclaré, soit une très légère augmentation. En revanche l’accroissement des inégalités est plus net lorsque l’on considère la distribution des revenus avec patrimoine imputé : l’indice s’élève alors à 0,287.