1.2.1.2. Le nombre de voitures par unité de motorisation (UM)

La détermination de cet indicateur de motorisation a été réalisée dans le cadre du contrat de recherche IDEES (Prédit-Puca) 1 . Par définition, nous considérerons que chaque adulte du ménage correspond à une Unité de Motorisation (UM) potentielle du ménage. Pour définir le nombre effectif d’unités de motorisation du ménage il suffit de connaître le nombre d’adultes et de pondérer chaque adulte du ménage par une échelle d’équivalence représentant sa contribution à la motorisation du ménage.

De même que le nombre d’UC du ménage correspond au nombre d’individus du ménage pondéré par la part estimée de chaque individu dans la consommation globale du ménage. Chaque adulte du ménage comptera alors pour αi Unité de Motorisation, avec αi déterminé de la manière suivante. Soit :

On aura alors :

Compte tenu du faible nombre de ménages comprenant 5 adultes ou plus (moins de 1 %) et 5 voitures ou plus (0,15 %) on considère que le 5ème adulte ne pèse plus rien en équivalent d’unité de motorisation, ou plus exactement que l’on introduit pas d’erreur en tenant pour négligeable sa contribution à la motorisation des ménages.

On en déduit alors le nombre de voitures du ménage par unité de motorisation en divisant le nombre de voitures à disposition par le nombre d’unités de motorisation du ménage. La détermination de cette échelle d’équivalence appliquée à l’enquête ménages de Lyon (1994-1995) permet de bien comprendre cette méthode (Tableau 13).

Avec cet indicateur, l’évolution du nombre de voitures particulières apparaît largement décorrélée du nombre d’adultes chez les ménages de deux adultes et plus. Alors que l’écart relatif entre le nombre moyen de voitures dans les ménages d’un adulte et celui des ménages de quatre adultes ou plus atteignait 3,9, la correction apportée par le nombre d’UM ramène cet écart à 1,4. Cet écart provient de la valeur plutôt faible du nombre moyen de voitures particulières par UM pour les ménages d’un seul adulte, liée pour l’essentiel à la composition socio-démographique de ce groupe de ménages (personnes seules, jeunes ou âgées, population plutôt féminine et inactive pour l’essentiel). La décorrélation obtenue grâce à ce nouvel indicateur n’est totale qu’à partir de deux adultes.

Tableau 13 : Détermination de l’échelle d’équivalence : unité de motorisation

Source : EMD de Lyon 1994-1995

Afin de neutraliser les variations liées à l’âge et à la proportion d’actifs, nous comparons ci-dessous le nombre moyen de voitures particulières par ménage et par adulte au nombre moyen de voitures particulières par UM en fonction du nombre d’adultes, sur une population relativement homogène de ménages actifs (Graphique 16, Graphique 17).

Graphique 16 : Nombre de VP / ménage et nombre de VP / UM en fonction du nombre d’adultes du ménage
Graphique 17 : Nombre de VP / adulte et nombre de VP / UM en fonction du nombre d’adultes du ménage

*Ménages comprenant au moins un actif et dont la PR est âgée de 25 à 59 ans

Source : EMD de Lyon 1994-1995

On constate ainsi que pour les ménages en milieu de cycle de vie, le nombre de voitures particulières par unité de motorisation permet de s’affranchir totalement des effets majeurs liés au nombre d’adultes et donc de comparer le niveau de motorisation des ménages indépendamment de leur composition, de même que le revenu par unité de consommation permet de comparer les niveaux de vie des ménages indépendamment de leur taille et de leur composition.

Notes
1.

Inégalités de Déplacement et Equité Sociale [Claisse et al., 2000].