2.3.1.3. En résumé : des inégalités parmi les accédants et les non-accédants au volant

Comme pour les autres catégories d’individus, les inégalités de niveaux et de comportements de mobilité des seniors sont très largement l’expression d’inégalités d’accès au volant au sein de cette population. A cette période du cycle de vie et pour la génération des seniors de 1995, cet accès est fondamentalement fonction d’effets cumulés liés d’abord au genre et ensuite au revenu.

Contrairement aux actifs, des inégalités verticales de niveaux et de comportements de mobilité subsistent dès lors que l’on neutralise les effets liés à l’accès au volant. Les retraités les plus aisés accédant au volant se déplacent en moyenne plus souvent sur des distances plus longues pour un accès au centre de l’agglomération plus fréquent et enfin pour des motifs en proportion moins contraints que les plus modestes. Il en va de même pour les retraités non-accédants, les plus aisés utilisant alors relativement plus fréquemment la voiture en tant que passager que les plus modestes. S’il subsiste ainsi parmi les seniors des inégalités verticales de mobilité indépendamment de leur accès au volant, c’est que leur mobilité est dans l’ensemble nettement plus libre que celle des autres adultes, multipliant ainsi les cas de figures possibles. Leur propension initiale à la mobilité varie en fonction de normes socio-culturelles, très prégnantes chez cette génération, modifiant les programmes d’activités et les probabilités d’accès au centre de l’agglomération, quelles que soient leurs possibilités d’accès au volant.