2.3.2.3. En résumé : des inégalités plus significatives parmi ceux qui conduisent encore

Chez les retraités de plus de 75 ans, plus encore que pour les autres catégories de population, les principaux indicateurs de mobilité sont sensibles à l’accès au volant des individus. Celui-ci peut être interprété comme le signe d’un meilleur état de santé permettant une mobilité plus étendue.

Au niveau global, les inégalités de mobilité sont très prononcées. Dès lors que l’on neutralise l’effet lié à l’accès au volant, les niveaux et les comportements de mobilité semblent plus sensibles au niveau de vie des ménages chez les accédants que chez les non-accédants. Ce résultat, contraire à celui observé chez les autres sous-groupes, tient au fait que chez les non-accédants au volant, la dégradation de l’état de santé vient brouiller l’effet du revenu. Cependant, compte tenu de la taille des échantillons disponibles pour étudier cette catégorie de population il est difficile d’apporter des conclusions définitives, même si la motorisation et la mobilité de ce groupe apparaissent, à l’instar des plus jeunes retraités, sensibles au niveau de vie du ménage. Une constante demeure, qu’ils aient ou non-accès au volant, lorsqu’ils n’y vivent pas, le centre attire plus souvent les retraités aisés que les retraités modestes. De même, les activités de loisirs extérieures au domicile sont plus fréquentes lorsque les revenus sont élevés.