1.3.1.2. Des comportements de mobilité relativement stables

Le week-end, on ne peut que souligner la part très faible qu’occupent les transports en commun. Quelle que soit la position dans le cycle de vie, les comportements modaux confirment la place hégémonique de la voiture (Graphique 62). En revanche, indépendamment de tout autre facteur, on note un effet du genre sur les usages partagés de la voiture, l’homme gardant toujours préférentiellement la place du conducteur lors des déplacements en commun. Le fait que la femme accède à la voiture pendant les jours de semaine ne change, semble-t-il, rien à l’affaire. Ainsi, parmi les accédants au volant, le week-end, la conduite d’une voiture permet d’assurer 90 % des déplacements des hommes actifs contre 66 % pour les femmes actives et 63 % pour les femmes inactives.

La mobilité du samedi et du dimanche est nettement plus diversifiée qu’en semaine. Les sorties sont principalement motivées par les visites qui représentent le premier motif de déplacement tout au long du cycle de vie 1 (Graphique 63). Arrivent ensuite les loisirs chez les plus jeunes et les déplacements liés aux achats pour les adultes. Les motifs les plus fortement contraints représentent près d’un quart des sorties des adultes, ils déclinent fortement chez les chômeurs et les femmes au foyer avant de devenir marginaux en fin de cycle de vie.

Graphique 62: Modes de déplacements de fin de semaine selon le cycle de vie
Graphique 63 : Motifs de déplacements de fin de semaine selon le cycle de vie

Source : ENT 1993-1994, agglomérations d’au moins 20 000 habitants, hors agglomération parisienne et rural

Mesurée en nombre de déplacements comme en distances parcourues, la mobilité de fin de semaine reste majoritairement locale. Les individus réalisent plus de 9 déplacements sur 10 dans un périmètre de 100 km autour de leur domicile, indépendamment de leur âge et de leur statut. Avec 9 % des déplacements et 55 % des distances du week-end réalisés à longue distance, les actifs sont ceux qui se déplacent le plus au-delà de leur bassin de vie quotidien le samedi et le dimanche. Concernant l’orientation spatiale des déplacements, nous l’avons vu le diagnostic est plus difficile à dresser qu’en semaine, compte tenu de notre champ d’observation qui agrège des agglomérations de taille variable. On constate néanmoins que l’attrait de la ville centre pour ceux qui n’y vivent pas est maximal chez les lycéens : les déplacements dans, depuis, et vers la ville centre, représentent plus d’un tiers de leurs déplacements même lorsqu’ils n’y résident pas. Cette part varie autour d’un quart pour les autres groupes de cycle de vie, à l’exception des retraités les plus âgés pour lesquels elle atteint seulement 15 % des déplacements.

Notes
1.

Notons toutefois que les visites sont devancées de 2 points par les loisirs chez les lycéens.