Le week-end, la mobilité des chômeurs apparaît proche de la moyenne et par conséquent, inférieure à celle des actifs. Cela représente moins de déplacements que les jours ouvrables de semaine (1,3 fois moins) et une distance totale légèrement supérieure (1,1 fois plus de kilomètres) (Tableau 70). Les visites constituent la première motivation des déplacements le week-end (34 %), devant les achats, la santé et les démarches administratives (22 %) et les loisirs (16 %). Avec 58 % des déplacements comme conducteur et 34 % comme passager, la répartition des déplacements par mode situe elle aussi les chômeurs dans la moyenne.
Week-end(1) | Semaine | |
Nombre de déplacements
En local En non-local |
4,3 3,9 0,4 |
2,9 2,9 0,0 |
Distance (km)
En local En non-local |
78 43 35 |
34 19 15 |
Part des non mobiles* (%) | 25 | 30 |
Part des voyageurs à longue distance (%) | 10 | 3 |
(1) Niveaux cumulés du samedi et du dimanche *Non mobiles : individus n’ayant réalisé aucun déplacement mécanisé lors du week-end |
Source : ENT 1993-1994, agglomérations d’au moins 20 000 habitants, hors agglomération parisienne et rural
La petite taille de l’échantillon (315 individus) laisse entrevoir des différenciations de mobilité, qui paraissent assez nettes, traduisant la grande variabilité des conditions de vie et de participation sociale au sein des populations au chômage 1 . Plus qu’au genre, les niveaux moyens de mobilité de week-end paraissent sensibles à l’âge et au ménage d’appartenance. Les jeunes chômeurs se déplacent ainsi plus fréquemment que les plus âgés (1,5 fois plus), notamment pour des activités de sociabilité et de loisir (plus de deux fois plus). Les chômeurs vivant en famille sortent plus que les couples ou les chômeurs vivant seuls et a fortiori que les chômeurs élevant seul leurs enfants. Enfin, si les femmes se déplacent légèrement moins souvent que les hommes, cela renvoie uniquement à leur moindre accès au volant. Les sorties de loisirs sont également deux fois plus fréquentes chez les hommes. En filigrane de ces différences de mobilité, c’est bien l’importance de l’accès personnel à la voiture qui transparaît. Le nombre de déplacements des accédants au volant est 2,2 fois plus élevé que celui des non-accédants, les distances parcourues 1,2 fois plus importantes, les écarts s’accentuent encore en local (Tableau 71). En revanche, la part des voyageurs à longue distance est à peine plus élevée parmi les accédants.
Accédants (62 %) | Non-accédants (38 %) | |
Nombre de déplacements
En local En non-local |
5,4 4,9 0,5 |
2,5 2,3 0,2 |
Distance (km)
En local En non-local |
84 54 30 |
68 25 43 |
Part des non mobiles* (%) | 18 | 38 |
Part des voyageurs à longue distance (%) | 10 | 9 |
*Non mobiles : individus n’ayant réalisé aucun déplacement mécanisé lors du week-end |
Source : ENT 1993-1994, agglomérations d’au moins 20 000 habitants, hors agglomération parisienne et rural
Ce groupe, plutôt jeune (41 % ont entre 25 et 34 ans) et féminin (à 59 %), dispose d’un revenu limité (60 % appartiennent aux deux premiers quintiles). Les configurations prises par le ménage d’appartenance permettent de deviner l’hétérogénéité des conditions de vie qui caractérise les chômeurs : 57 % appartiennent à des familles, 14 % à des couples sans enfants, 14 % constituent des ménages d’une personne (20 % chez les hommes) et 11 % des ménages monoparentaux (19 % chez les femmes).