3.1.1. La taille de l’échantillon

La restriction de notre champ d’analyse aux agglomérations de province a permis de contrôler en partie les biais liés à l’inégale répartition des revenus au sein des espaces de résidence. Or si cette option présente certains avantages, elle contribue également à restreindre les possibilités de décorrélation entre les différents facteurs intervenant dans la définition des pratiques de déplacements de fin de semaine, afin de ne pas trop « faire parler » les petits échantillons. Ainsi, faute d’effectifs dans les différents groupes analysés, une fois déterminées les possibilités d’accès au volant, l’analyse par quintile des niveaux de mobilité n’a pas toujours été possible.

Le rôle du niveau d’études de l’individu et ses liens avec le niveau de vie, qui n’ont pu traiter dans ce chapitre, sont une illustration des difficultés rencontrées afin de contrôler tous les facteurs. Or le capital culturel participe intimement à la définition de la position sociale individuelle, et on peut penser que les écarts imputables aux strictes inégalités économiques lui sont pour partie liés. La pertinence du niveau d’éducation sur les pratiques de mobilité de week-end, peut provenir aussi du fait qu’il est attaché à l’individu et non au ménage (comme cela est le cas pour le revenu) : en cela il définit plus précisément la situation personnelle. Il peut aussi résumer des différences économiques structurelles (un « revenu permanent »), plus pertinentes que le revenu mesuré au moment de l’enquête.