3.2.1.Un effet de revenu plus net qu’en semaine

Le revenu participe significativement à la structuration de la mobilité de fin de semaine. Les écarts entre quintiles extrêmes sont importants quel que soit le groupe de cycle de vie considéré (Graphique 73, Graphique 74). L’écart interquintile de la fréquence des déplacements varie dans un rapport de 1 à 1,3 chez les actifs et les collégiens à un rapport de 1 à 1,9 chez les retraités (âgés et plus jeunes). Le même écart calculé sur les distances s’échelonne dans un rapport allant de 1 à 1,8 chez les lycéens (2 chez les actifs) et un rapport de 1 à 3,8 chez les collégiens (2,5 chez les jeunes retraités). La hiérarchisation que l’on peut faire des impacts du revenu sur la mobilité est assez similaire en semaine et le week-end : en dépit du passage au second plan des motifs de déplacements fortement contraints, le revenu reste globalement plus discriminant chez les inactifs que parmi les actifs.

Les résultats du week-end montrent aussi un effet du revenu sur les niveaux et les conditions de déplacement de week-end plus net et plus régulier. Ainsi, le week-end, la diminution des activités professionnelles et scolaires est synonyme d’une vie relationnelle intense et variée chez les plus aisés. Ce sont ceux qui sortent le plus pour un motif de loisirs. Cette valorisation différente du temps libre selon les revenus commence chez les enfants, les plus aisés réalisant plus d’activités sportives, culturelles ou associatives, et se prolonge à l’âge adulte.

Graphique 73 : Nombre de déplacements (locaux et non-locaux) par quintiles extrêmes et selon la position dans le cycle de vie
Graphique 74 : Distances parcourues (en local et non-local) par quintiles extrêmes et selon la position dans le cycle de vie

Source : ENT 1993-1994, agglomérations d’au moins 20 000 habitants, hors agglomération parisienne et rural