1.1.3. Un champ d’analyse circonscrit

1.1.2.1. Les Franciliens se distinguent des Provinciaux

Les niveaux de mobilité à longue distance apparaissent positivement corrélés à la taille de l’agglomération de résidence (Graphique 77, Graphique 78). Les Franciliens sont de loin les Français les plus mobiles, les écarts avec la province sont tout à fait significatifs. Ils s’absentent plus souvent, mais surtout beaucoup plus loin et plus longtemps que les provinciaux : en moyenne 5,8 voyages pour motifs personnels, 7600 km parcourus et 39 nuits par an contre 4,6 voyages, 4300 km et 22 nuits d’absence en moyenne nationale. Cette sur-mobilité parisienne s’explique par l’importance toute particulière des vacances et des courts séjours d’agréments : les Franciliens en consomment respectivement 1,7 et 1,5 fois plus que la moyenne.

Une fois décorrélés du niveau de vie, qui rappelons-le, n’est pas complètement indépendant de la taille de l’agglomération de résidence (cf. Chapitre 5), les écarts de niveaux de mobilité observés entre le rural, les agglomérations de taille intermédiaire (plus de 20 000 habitants) et l’Ile-de-France se maintiennent. On observe en effet qu’à niveau de revenu déterminé, la fréquence des déplacements ne varie plus que modérément selon la taille de l’agglomération, en revanche les distances parcourues et le nombre de nuits d’absence restent très contrastées. Ainsi, dans la suite de ce travail, notre analyse des inégalités de mobilité à longue distance sera restreinte aux agglomérations de taille moyenne. Ce champ spatial d’observation est identique à celui qui sert de support à l’analyse de la mobilité de fin de semaine.

Graphique 77 : Nombre de voyages et distances parcourues selon la taille de l’agglomération
Graphique 78 : Nombre de nuits d’absence et taux de départ selon la taille de l’agglomération

Source : ENT 1993-1994