2.1.1.1. L’apogée de la sociabilité amicale

Les jeunes célibataires sont de loin les individus les plus mobiles à longue distance (Tableau 91). Leurs niveaux de mobilité élevés s’expliquent plus particulièrement par l’importance accordée aux relations amicales (20 % des voyages contre 8 % en moyenne) (Graphique 63). Dans l’ensemble, les visites motivent environ la moitié de leurs voyages. Cette pratique s’effectue à un rythme soutenu pendant la jeunesse et ce d’autant plus que les charges familiales sont réduites. A l’inverse, avec 1,6 voyages de vacances par an (contre 1,3 en moyenne pour l’ensemble de la population), la part des déplacements qu’ils consacrent à ce motif est inférieure à la moyenne (18 % contre 26 % en moyenne).

Tableau 91 : Niveaux de mobilité à longue distance des personnes seules de moins de 35 ans
  Nombre de voyages Distance (km) Nuits d’absence
Moyenne 9,7 7411 25,1
Variation par rapport à la moyenne +106 % +88 % +31 %
Les individus appartenant à un ménage dont la PR est étudiante ne sont pas pris en compte

Source : ENT 1993-1994, agglomérations d’au moins 20 000 habitants, hors agglomération parisienne et rural

Leurs comportements modaux restent fortement dominés par l’automobile (86 % des voyages). La non motorisation du ménage tirent les niveaux de mobilité à longue distance vers le bas. Les jeunes célibataires non motorisés (18 %) ont des niveaux de mobilité environ 2 fois moins élevés que les motorisés. Ce sont principalement les voyages de sociabilité qui en pâtissent le plus. Pour mettre en évidence le plus nettement possible l’effet du revenu, nous restreindrons l’analyse des inégalités à une population homogène de célibataires actifs et motorisés.