2.1.1.2. Analyse et mesure des inégalités

Des niveaux positivement corrélés au revenu

Les indicateurs de mobilité à longue distance sont nettement différenciés selon le quintile d’appartenance : les plus aisés se déplacent 1,7 fois plus souvent que les célibataires modestes, ils parcourent 2,8 fois plus de kilomètres et s’absentent près de 8 nuits de plus chaque année (Graphique 93, Graphique 94). L’augmentation des niveaux est forte entre le 4ème et le 5ème quintile, en particulier concernant les distances parcourues et ce principalement parce que les plus aisés voyagent plus souvent au-delà des frontières nationales. Néanmoins, même lorsqu’ils disposent de faibles revenus, les jeunes célibataires restent de grands voyageurs puisqu’ils se déplacent plus souvent que la moyenne des Français 1 les plus aisés (8,5 voyages contre 7,8).

Pour tous, la voiture particulière est le principal mode de déplacement. Son usage est un peu moins fréquent chez les célibataires à bas revenu (83 % des voyages) qui réalisent également 15 % de leurs voyages en train, tandis que les plus aisés se déplacent essentiellement en voiture (87 %) et utilisent aussi souvent le train que l’avion (6 % des voyages chacun). La répartition des voyages par motif, ne permet pas de distinguer un effet propre du revenu.

Graphique 93: Nombre de voyages et distances parcourues selon le revenu chez les célibataires de moins de 35 ans, motorisés et actifs
Graphique 94 : Nuits d’absence et taux de départ selon revenu chez les célibataires de moins de 35 ans, motorisés et actifs

Source : ENT 1993-1994, agglomérations d’au moins 20 000 habitants, hors agglomération parisienne et rural

Notes
1.

La comparaison est effectuée avec les adultes des ménages motorisés d’au moins un actif.