2.1.3. En résumé : des distances parcourues sensibles au revenu

Les flux de déplacements à longue distance n’étant que des intermédiaires à la réalisation d’activités, l’analyse des inégalités de mobilité à longue distance des moins de 35 ans (célibataires ou en couple), nous interroge sur la relation au lointain des individus selon leur revenu. Dans cette sous-population, les inégalités sont significatives concernant les distances parcourues. Les plus fortunés se déplacent sur des échelles spatiales étendues, dépassant plus souvent le simple cadre national.

Désagrégées par motif, les inégalités calculées sur la fréquence des voyages laissent également apparaître une influence légèrement croissante du revenu, des célibataires aux individus vivant en couple, en particulier concernant les motifs de loisirs et de vacances. Les comportements des célibataires pour ces motifs étant relativement indifférenciés.

Il reste que globalement, à l’exception des distances parcourues, de faibles moyens financiers pénalisent modérément la mobilité à longue distance des plus jeunes : les inégalités observées sont en effet inférieures à celles mesurées chez les autres groupes de cycle de vie. Ces résultats laissent penser que les plus jeunes ont développé par un effet d’apprentissage générationnel, des capacités d’adaptation au modèle dominant d’occupation du temps libre.