2.2.2.2. Des inégalités culturelles prononcées

Chez les familles, les écarts de niveaux de mobilité selon le niveau d’études sont marqués : les plus diplômés réalisent 2,3 fois plus de voyages, parcourent 3 fois plus de kilomètres et s’absentent 2,8 fois plus de nuits que les moins diplômés (Graphique 101, Graphique 102).

Graphique 101 : Nombre de voyages et distances parcourues selon le niveau d’études de la PR, chez les responsables de famille**
Graphique 102 : Nombre de nuits d’absence et taux de départ selon le niveau d’études de la PR, chez les responsables de famille**

Source : ENT 1993-1994, agglomérations d’au moins 20 000 habitants, hors agglomération parisienne et rural

La répartition des voyages par motif est en revanche peu sensible au niveau d’études. Disposer d’un niveau d’études supérieur permet essentiellement de multiplier les activités réalisées à l’extérieur quel qu’en soit le motif. Les possibilités d’hébergement paraissent primordiales dans la détermination des schémas de mobilité à longue distance des familles. Les opportunités d’hébergement plus réduites des moins diplômés semblent considérablement limiter la fréquence des voyages. Deux principaux résultats permettent d’étayer cette hypothèse :

  • d’une part on constate que l’importance des voyages réalisés dans la journée, déjà observée chez les plus modestes, se confirme parmi les individus des familles de faible niveau d’études (56 % des voyages contre 47 % chez les plus diplômés).
  • d’autre part lorsqu’ils s’absentent plus d’une nuit les moins diplômés ont plus difficilement accès à l’offre marchande. Les plus souvent ils sont accueillis par des amis ou des parents (40 % des voyages) ou bien ils disposent d’une résidence secondaire pour se loger (25 % des voyages).