Annexe 2 : L’enquête nationale transport et communications

Dans l’enquête transport, pour éviter que le recueil de la mobilité soit trop influencé par la date d’enquête, celui-ci s’est étalé sur l’année. Huit vagues d'enquête ont ainsi été effectuées entre mai 1993 et avril 1994. L’enquête recense la mobilité de 14213 ménages dont le tirage au sort s’est fait par stratification sur la région et la catégorie de commune à partir du recensement de 1990 et des logements construits depuis. La mobilité de semaine (y.c celle du week-end) et de longue distance est analysée sur un échantillon de 14 213 individus, puisqu’un seul individu par ménage, âgé de plus de 6 ans, a été sélectionné. L’individu qui a répondu au questionnaire portant sur la mobilité de semaine et de week-end a été choisi par un tirage au sort à probabilité uniforme tandis que celui qui a répondu au questionnaire sur les déplacements de longue distance a été choisi par un tirage à probabilités inégales puisque la personne du ménage la plus mobile à longue distance avait deux chances sur trois d’être retenue. Il ne s’agit donc pas forcément de la même personne.

Si les effectifs des échantillons sont plus importants que ceux d'une enquête ménages d'agglomération, il faut noter toutefois que le territoire enquêté est bien plus vaste et bien moins homogène ici de telle sorte que la réduction à une certaine catégorie d'espace restreint rapidement les effectifs 1 . Le champ de la mobilité balayé par l’enquête transport est nettement plus large que celui pris en compte par les enquêtes ménages d'agglomération, et ce tant sur le plan spatial que temporel. Représentative de la population française, l’enquête nationale transport permet notamment de connaître la mobilité des résidants des zones périurbaines lorsque celles-ci sont situées au-delà des limites administratives des agglomérations urbaines. Le second grand avantage est de nous renseigner sur la mobilité de week-end, non prise en compte dans les enquêtes ménages d'agglomération, et sur la mobilité dépassant le cadre urbain, puisqu'aux côtés de la mobilité locale, la mobilité à longue distance a elle aussi été recueillie. Enfin, les variables de positionnement social et de revenus apparaissent plus détaillées que dans les enquêtes ménages locales. Les individus et les ménages peuvent être précisément caractérisés sur le plan social ce qui, compte tenu des objectifs de notre recherche est particulièrement important.

Notes
1.

Ainsi, par exemple, l’échantillon enquêté dans les Zones de Peuplement Industriel ou Urbain (ZPIU) de plus de 300 000 habitants (hors région Ile-de-France) représentent 31 % de la population, soit 4 457 ménages. Mais dès lors que l’on s’intéresse à la banlieue la plus périphérique ou au périurbain de ces ZPIU, l’échantillon n’est plus que de (respectivement) 860 et 1358 ménages, ce qui limite le degré de désagrégation possible des analyses sur ces espaces particuliers. Ces chiffres seraient bien entendu encore plus restreints, si l’on se limitait à une taille de ZPIU supérieure.