4.1.2.2. En production écrite de mots

L’analyse par performances consiste à comptabiliser :

Cette analyse suppose de s’assurer que l’item oral traité par le sujet correspond fidèlement à celui de notre protocole. C’est la raison pour laquelle il est demandé à chaque sujet de répéter l’item avant de l’écrire : une correction d’ordre oral lui est fournie en cas d’erreur. Si, malgré ces précautions, il apparaît qu’une production est issue d’une erreur d’ordre oral, nous lui appliquerons la catégorie des erreurs à dominante phonétique. Elle sera alors comptabilisée comme juste, à condition que le sujet écrive ce qu’il a produit à l’oral.

Pour les deux activités, comment prendre en compte les corrections ?

Les exemples ci-dessus correspondent à des opérations isolées. Comment procéder lorsque la production orale ou écrite du sujet correspond à une séquence, dont certains produits seront phonographiques, d’autres non ? Si, quel que soit le nombre de produits contenus dans une séquence, ceux-ci sont tous non phonographiques, la performance est toujours égale à zéro. A l’inverse, si tous les produits sont phonographiques, la performance est égale à 1.

Mais comment comptabiliser les modifications des produits lorsqu’elles concernent précisément le respect du sous-principe phonographique ? Notre mode d’analyse repose sur un découpage des séquences en plusieurs temps. Le temps 1 englobe l’ensemble des produits phonographiques ou non phonographiques effectués avant une modification qui fait basculer le produit du domaine phonographique au domaine non phonographique et réciproquement. Le temps 2 correspond à l’ensemble des produits effectués lors et à la suite de cette correction.

La correction est dite « non phonographique vers phonographique » quand la ou les modification(s) apportée(s)par le sujet 20 , à sa production antérieure, rend(ent) celle-ci phonographiquement correcte alors qu’elle ne l’était pas auparavant.

La correction est dite « phonographique vers non phonographique » quand la ou les modification(s) apportée(s) par le sujet 21 à sa production phonographique, la rend(ent) non phonographique.

Dans les exemples ci-dessus, un temps se superpose à un produit linguistique. Néanmoins, on peut s’attendre à ce que certaines séquences contiennent plusieurs produits avant que l’oralisation ou la production écrite ne soit phonographique. Dans ce cas, le temps correspond à une séquence.

Ce système de cotation est répliqué autant de fois qu’apparaissent des modifications qui entrent dans ce cadre. Toutes les modifications autres ne sont pas comptabilisées, étant entendu qu’elles ne provoquent aucun changement du point de vue des performances :

Toutes les corrections dont nous traitons supposent que le traitement du mot soit achevé avant d’être modifié. Lorsque la correction intervient au cours du traitement, nous n’en tenons pas compte dans cette partie de l’analyse.

Notes
20.

en dehors de toute intervention de l’observateur

21.

en dehors de toute intervention de l’observateur