2.2. …La quête…

Se sont imposées alors les notions d’éthéré et de passager. Il paraissait par ailleurs utile de comprendre le sens de l’indéterminé pour ces sujets. "Le volatil et le transitoire: nature et fonction de l'indéterminé chez l'errant " fut le titre provisoire du projet de thèse; puisqu’il nous faut en reconnaître la paternité, essayons d’en déceler les perspectives, même si aujourd’hui, il nous paraît largement suranné. A « l’interstitiel » proposé en fin de DEA, s’était substitué le « volatil », qui évoque le passage d’un état à un autre, plus aérien, gazeux ou vaporeux; l’interstice quant à lui considérait les espaces entre les parties d’un corps ou entre deux corps. Dans l’intervalle, la notion de transitoire restait valide, comme un lien entre deux temps de la réflexion. Comment ce qui ne dure pas, ce qui est furtif et discret, peut être le fondement d’une continuité, voilà un paradoxe dont on peut déjà dire qu’il représente un des fils de notre pensée.

La notion d’indéterminé a été une des découvertes du premier travail sur laquelle il a paru bon de revenir. Il est envisageable de la faire se raccorder à l’idée d’amarrage, point nodal de notre réflexion, sur lequel nous reviendrons longuement.

Au fond, on pourrait penser que ces qualificatifs de transitoire, volatil, interstitiel évoquent chacun à sa manière la question du diffus, du confus, du troublé que ces sujets exposent, voire exhibent parfois à propos de leur histoire, quitte à les rejouer sur la scène et dans les liens actuels. C’est pourquoi ce fondu, aussi insatisfaisant et imprécis soit il, parlait--il assez bien de notre objet. Néanmoins, il manquait singulièrement de clarté, nécessaire à la recherche, et de poésie, indispensable à l'écriture.