1.3.3. Sujet n°3. Monsieur D: Les liens .

Monsieur D tente de répondre de manière normative, même si parfois des éléments dissonants infiltrent l'échange. La manière de considérer l'espace, comme les points de souffrance physique, convoquent la logique psychique. Cependant, une trame se dessine, confuse, d'abord, autour du lien affectif malmené de manière répétitive. Une origine possible de la souffrance de cet homme émerge dans la narration de sa culpabilité dans la maladie paternelle, non seulement déniée, mais retournée en son contraire. Il associe le mensonge de la responsabilité du père avec celui de la filiation. Tout se passe comme si, de façon diffractée et inintelligible, la honte de la duperie, de la trahison envers le père, de la déchéance de la mère, retombait sur Monsieur D; qui ressent "une honte incroyable" envers cette «mauvaise» mère, et qui éprouverait celle d'être une «épave» s'il s'enivrait, Monsieur D agit ces affects de honte en n’ayant plus de lien avec sa propre filiation et en se présentant ivre mort.

Les réponses aux questions sur l'espace et le corps s'entendent ainsi dans l'hypothèse du combat paradoxal contre les liens spectraux de l'histoire: être en un lieu idéal indéfini où son processus d'insertion aboutirait enfin, alors qu'il a vécu "à la rue" avec ses parents ou abandonné par eux; craindre des pathologies en prenant tous les risques pour qu'elles surgissent. Tandis qu'il a du mal à en voir les composants subjectifs, la seule chose que Monsieur D accepte de traiter, c'est son angoisse, sa honte diffuses, par l'alcool qui le fait déchoir.

L'alternative qui s'offre à Monsieur D réside dans l'adhésion ou l'arrachement somato-psychiques successifs aux imagos parentales, sans parvenir à une subjectivité authentique. Seul un aspect policé, en faux self, lui donne l'illusion provisoire qu'il existe encore.