2.1.2.4. Les organes internes.

A ce palier d’enfouissement, nous représenterons les organes normalement protégés sous des zones spécifiques du squelette, boite crânienne, cotes et vertèbres en particulier. Il s’agit essentiellement du bloc cœur/poumons et de quelques mentions des viscères (foie et reins). On peut d’emblée signaler que le cerveau n’est jamais répertorié dans cette rubrique en tant qu’entité spécifique, comme s’il n’appartenait pas à la liste des organes internes, encore moins aux organes vitaux.

Tableau
sujet Organe origine
1 ? ?
2 Cœur (suspicion de souffle)
Poumon
Inconnue
Tabagisme
3 Poumon
Hypertension artérielle
pleurésie infantile+ tabagisme
Stress
4 Cœur
Poumon
Foie
«Héritage» maternel, stress
Tabagisme, cancer familial
alcoolisme
5 Poumon
Cœur
Tabagisme
Souffle dû à: hyperactivité sexuelle
prise de drogues
6 Poumons Tabagisme
7 Reins (lithiase) Inconnue
8 «Cœur» émotionnel Rupture

Commentaire :

Dans cette catégorie, les personnes insistent sur la sphère cardio-pulmonaire comme étant préférentiellement atteinte; elles mettent en avant très clairement leur participation active dans l’aggravation des troubles pulmonaires, en particulier à propos des conduites tabagiques.

Des responsabilités personnelles sont encore endossées dans la survenue des troubles cardiaques ou hépatiques.

Pourtant, là aussi, la dimension collective et/ou familiale est rappelée pour quelques personnes, aussi bien en terme «d’héritage», que de participation actuelle aux troubles, ou d’erreur de diagnostic ayant stigmatisé le sujet.

L’un décrit remarquablement l’ambiguïté de l’origine d’un problème pulmonaire, par son doute fondamental sur le responsable. Cette culpabilité secrète ouvre des voies de compréhension sur le reste des troubles anxieux de cet homme, mais aussi sur l’indéterminisme auquel il est confronté par rapport à la question de la faute.

Le sujet n°4 évoque lui aussi un «héritage», cette fois du côté maternel, qui le fait parfois souffrir de tachycardies paroxystiques très impressionnantes, mais dont il dédramatise l’incidence aussitôt qu’il l’a énoncée. Sur un autre point, avec une sorte de distance glaciale, il anticipe l’existence éventuelle d’un cancer du poumon, commune aux hommes de la famille.

Dans ces deux cas, la filiation, l’héritage que la maladie met en exergue est revendiquée par les sujets qui signent à travers elle leur appartenance.

Les organes internes sont donc très majoritairement touchés sous l’aspect des fluides (gaz et liquides) vitaux en souffrance.

Enfin, si globalement, les sujets répondent sur le versant somatique, on peut remarquer la survenue de quelques interprétations psychoaffectives (stress et «cœur blessé») qui ouvrent sur une dimension psychique plus vaste.