2.3.2. Sur «l’itinérance »

2.3.2.1. Préalable.

Nous nous autorisons ce néologisme fort usité dans la langue canadienne, que nous pourrions sur-signifier par l’orthographe «itin’errance». C’est d’ailleurs une option proposée par les sujets eux-mêmes qui s’en saisissent naturellement. Pour cette question, beaucoup de remarques ont été apportées par les personnes. En effet, être itinérant n'équivaut pas nécessairement pour certains à ne pas avoir d'attaches géographiques; parfois le terme est mis en opposition, en balance ou en complémentarité avec celui d'errance. En somme, le thème a permis l’émergence d’associations libres. Nous reprendrons le schéma pour visualiser les réponses immédiates et les compléments apportées en seconde intention.

tableau
sujets Itinérant remarques
1 Non, "implanté" provisoire. Veut revivre "chez lui".
2 Oui, comme "un pigeon voyageur". Se sent "locataire de la rue".
3 Non, désire s'intégrer. Réfute la question de perte d'attaches "affectives".
4 Date son arrivée dans la ville mais ne répond pas. Se décentre de la question en se focalisant sur nous.
5 Se dit "toujours en mouvement". Evoque son "business" qui le fait se déplacer.
6 Oui. "bouge sans bouger". N'a aucune attache, n'est bien nulle part.
7 Oui. "Personne n'est (naît ?)de nulle part, donc je suis de quelque part". Itinérant quand il travaillait, il préfère le terme d'errant pour définir sa situation actuelle.
8 Non, à cause de la présence de ses enfants. Mentionne ses déplacements successifs pour le travail.
Parle de son appartenance au sol natal.