3.1.2. Le positionnement professionnel.

En position de « psy qui traîne » (P.Vidal-Naquet. S.Tievant. 1996), dans un registre groupal, nous accueillons la rencontre incertaine des personnes qui viennent, sans contrainte, boire un café ou discuter.

Notre propre et unique dispositif psychologique réside dans une disposition interne qui nous permet d’être identifiée par nos nom et fonction, ainsi que dans l’invitation tacite à l’association libre des sujets, à propos de la présence d’un « psy » dans cette structure habituellement réservée au monde social. C’est l’aspect collectif qui émerge immédiatement, dans la logique décrite par les théoriciens de « l’appareil psychique groupal » (R.Kaës. 1976 ).

Il a fallu patienter longtemps avant que notre présence informelle puisse se transformer en une place authentiquement validée par les sujets qui faisaient appel à notre spécificité. Deux d’entre eux seront finalement pris en charge sur un versant clinique après plusieurs mois, parfois plusieurs années d’une observation mutuelle et itérative à raison d’environ une séance par semaine, quelquefois plus et souvent moins, selon les conditions de leur vie du moment.