1.2.3. Synthèse.

Au vu des deux parties précédentes, il paraît difficile de proposer une ligne de partage claire entre les différentes populations. On maintient sans risque d’erreur la communauté de souffrance déployée sur la scène sociale, ainsi que le «choix» déterminant entre résistance et résignation. En revanche, il ne se détache pas de similitude absolue à l’intérieur d’une même catégorie, même si la dimension temporelle peut être entendue comme une frontière, mouvante et indéterminée; celle-ci concerne l’impossibilité définitive d’une réaffiliation, ou l’oscillation cyclique entre espoir et désespérance. De la même façon, aucune différence radicale n’émerge entre ces typologies. Il s’agirait plutôt de considérer les écarts comme contenus dans un continuum entre inscription ordinaire et désaffiliation radicale, où le sujet traverse des crises dans lesquelles se perdent les objets/repères affectifs, sociaux, corporels habituels; dans cette circonstance, la succession de retours provisoires à une vie sociale illusoirement adaptée, et de ruptures de rythme entraînant une nouvelle chute, pourrait être considérée comme un facteur aggravant.