Conclusion.

1. La problématique.

Si nous avions à la reconsidérer maintenant, nous pourrions admettre qu’elle correspond bien au thème central développé dans cette recherche. Cependant, sa formulation présente le désavantage de ne pas inscrire une dimension essentielle que le travail a fait émerger; il s'agit des conditions d’accès à la reprise du processus élaboratif de la topique, ainsi que de la représentation des angoisses de séparation. Il est regrettable que ce qui apparaissait, nonobstant, comme fondateur de notre réflexion, à savoir la nature du lien, que nous avons convenu de nommer «amarrage», ne soit pas immédiatement identifié; l’erreur est d’autant plus conséquente que cette notion était le titre même du DEA et que sa présence aurait pu représenter un pont logique entre les deux travaux. Elle souligne également la difficulté souvent entr’aperçue de clarifier les intuitions qui resteraient volontiers non-dites. Comme si le maintien du secret ou l’esquive de sa levée nous avait nous même contaminée.

Nous aimerions alors proposer une autre formulation de cette problématique de la manière suivante :

La thématique de l’indéterminé serait un des pôles centraux de l’organisation psychique de l’errant  ; ce flou physique et psychique pourrait esquisser un territoire subjectif qui n’a pas réussi à se constituer, à cause de la défaillance des liens précoces. Il aurait une double fonction, celle de se référer à l’angoisse d’effondrement , mais aussi celle de représenter un processus potentiel d’élaboration de cette angoisse, si le lien actuel possède et met en œuvre les conditions nécessaires à ce travail.