Stanislavski et la (dé)figuration symboliste

L’expérience désirée de rupture dans le travail de mise en scène n’aura donc pas lieu. La mise en scène du Drame de la vie de Knut Hamsun dont le projet remonte à 1905, mais dont la réalisation a lieu au début de 1907 marque cependant le début d’une expérience figurative très importante pour Stanislavski. Olga Knipper qui s’est prise d’une passion récente pour les nouveaux courants symbolistes et qui joue le rôle principal dans la pièce, aux côtés de Stanislavski, rassemble des matériaux en Norvège. Dans ses lettres, Stanislavski lui demande de se procurer des illustrations, de dessiner le plus qu’elle peut, de rencontrer Hamsun. Le décor du troisième acte, conçu par Oulianov, est assez ouvertement expressionniste et novateur (ill. 115). La représentation de la foire est faite à l’aide de panneaux transparents derrière lesquels se lisent en ombres chinoises les silhouettes des acteurs. Ilya Satz compose la musique du spectacle qui joue un rôle fondamental dans la dramaturgie symboliste, telle que la comprennent Stanislavski et Tchekhov. L’humeur devient donc pleinement symboliste, pleine de bruits, mais aussi de silences, de pressentiments. Dans le cahier de mise en scène, chaque acte est précédé d’une caractérisation sommaire de l’humeur. Voici par exemple celle de l’acte III qui sera joué dans les décors conçus par Oulianov :

‘« Humeur.
La nuit. L’hiver. Il gèle fortement. Il serait bon que la neige crisse sous le pas de quelques uns, mais sans agacer, sans gêner ceux qui parlent. Essayer différentes lumières. La lune, comme chez l’auteur, ou un coucher de soleil rougeoyant (voir sous quelle lumière les silhouettes sont les plus intéressantes).
La neige est partout, sur le sol, les gens, les choses. Il serait bon qu’elle continue à tomber, même faiblement.
Par moment, on entend le vent et alors les lanternes et les toiles des étalages, les objets suspendus se balancent, les ampoules vacillent.
De temps en temps, au loin, on jette des barres de fer qui frappent des coups brusques, d’une inquiétante persistance.
De la fumée s’élève au-dessus du feu. Il respire, c’est-à-dire qu’il brûle tantôt plus fort, tantôt plus faiblement. Au loin, de temps en temps, on déchire de la toile et l’on croirait que la vie humaine se déchire de douleur.
Sur un des étals, on mesure au mètre du ruban. Exactement comme on le ferait aussi de la vie humaine.
Les silhouettes du manège se sont arrêtées immobiles.
Au loin, bruit et tintement de l’argent, cela aurait peut-être plus d’effet de commencer par le bruit éloigné d’un orchestre ou l’orgue de barbarie du manège. De temps en temps, on entend une sonnerie stridente (comme dans les théâtres de foire), qui appelle le public à monter sur le manège.
La foire est très peu animée, peu d’acheteurs. Humeur oppressante. On attend quelque chose. La foule se déplace lentement, on parle bas. On se regarde avec crainte. Les vendeurs se sont figés dans une pose et sont plongés dans leurs pensées. Immobiles.
L’humeur au début de l’acte est lasse. Mouvement sans parole. Tout l’acte en général doit être joué de façon solennelle, comme si l’on célébrait une liturgie ou un mystère. Tout à coup, il y a une explosion, comme une bacchanale, c’est une minute de joie pour se défaire de l’humeur oppressante. Cette explosion fait peur à tout le monde et c’est pourquoi elle est suivie d’un calme de mauvais augure encore plus solennel. Tout l’acte, hormis deux ou trois endroits, est joué à mi-voix, dans le silence et avec des mouvements lents. » 384

On voit que toute l’humeur symboliste se compose de façon sonore et plastique, dans une mise en scène où les notations lumineuses et l’atmosphère musicale de Satz devaient jouer un grand rôle. Pour le thème qui nous intéresse, on notera l’effacement relatif de la figure dans la composition scénique qui devient une silhouette, un signe, une ombre. Dans le décor des autres actes (ill. 112-114 et 116) dont on peut juger d’après les esquisses et les maquettes de Egorov, le plus étonnant est le graphisme du fond de scène qui se strie de hachures. Les masses et les ombres dominent. Les rochers, le ciel sont parcourus de traits en une sorte de pointillisme ornemental. Le caractère de signe conventionnel du décor est ainsi affirmé. La maison du second acte (ill. 116) est clairement un motif Art nouveau, mais comme déformé par une perspective accélérée, la multiplicité des angles et une vue en contre-plongée.

Le Drame de la vie marque le début d’expérimentations plastiques, non seulement sur l’atmosphère, les qualités picturales du décor, les couleurs, les lumières, la musique, mais aussi sur la figure de l’acteur. La préparation de la mise en scène de L’Oiseau bleu de Maeterlinck dont l’écrivain confie au Théâtre d’Art la première mondiale est l’occasion d’une série d’expérimentations plastiques avec le peintre Egorov, auteur des décors de trois actes du Drame de la vie. Pour préparer et mettre à l’épreuve certaines des solutions formelles de L’Oiseau bleu, Stanislavski met en scène La Vie de l’homme de Leonid Andreïev en 1907 avec Egorov. Stanislavski déteste la pièce, mais son contenu symboliste, abstrait doit permettre de trouver la forme adéquate pour l’œuvre de Maeterlinck. L’Oiseau bleu illustre, par son thème même, le passage du réalisme au merveilleux, du point de vue figuratif. Le premier tableau La Cabane du Bûcheron présente la pauvre masure de Tyltyl et Mytyl. L’humilité de la cabane est une marque habituelle de figuration réaliste, avec son aspect anguleux dont nous avons parlé à propos des décors de Simov. La pièce même de Maeterlinck exprime une tension entre réalisme et symbolisme rigoureusement inverse de celle qui traverse nombre de pièces de Tchekhov où le réalisme dominant dissimule une substance symboliste. Ici le réalisme encadre les étapes d’un voyage initiatique symboliste et mystique. Cela correspond à l’humeur créatrice de Stanislavski dont il rend ainsi compte dans Ma Vie dans l’art :

‘« L’opinion indéracinable s’était installée selon laquelle notre théâtre était un théâtre réaliste, que nous ne nous intéressions soi-disant qu’au quotidien, que tout l’abstrait, l’irréel nous était inutile et inaccessible.
Les choses étaient en réalité toutes différentes. A cette époque, je m’intéressais presque exclusivement à l’irréel au théâtre et je cherchais les moyens, les formes et les procédés pour son incarnation scénique. » 385

Dans L’Oiseau bleu,l’arrivée de la fée Berylune change tout. Le diamant magique qu’elle donne aux enfants est le moyen de cette transformation. En le tournant, il révèle l’âme des choses et des êtres qui deviennent visiblement vivants. Les objets de la cabane réaliste deviennent alors des personnages : le sucre, le pain, l’eau, les heures, etc.

C’est par l’usage d’un décor de velours noir que Stanislavski veut opérer scéniquement l’animation des objets, comprise comme transformation. Tout l’enjeu de la mise en scène de La Vie d’un homme est de mettre à l’épreuve de la scène cette solution. Le velours crée le fond :

‘« Pour la pièce d’Andreïev, le fond noir convenait remarquablement bien. Sur ce fond, on peut parler de l’éternité. L’œuvre sombre de Leonid Andreïev, son pessimisme répondait à l’humeur que donnait le velours sur scène. La petite vie de l’homme se déroule chez Leonid Andreïev précisément au milieu de pareilles ténèbres, tristes et noires, au milieu d’une absence de limites profonde et horrible. Sur ce fond, la figure effrayante de celui que Leonid Andreïev a appelé Quelqu’un en gris semble encore plus fantomatique.» 386

L’interaction entre la figure et le fond est le cœur de la recherche scénique de Stanislavski, comme metteur en scène. Il s’agit aussi de comprendre la nature de la figuration théâtrale alors que l’image semble s’épuiser et que l’ancienne figuration réaliste ne répond plus aux exigences littéraires, spirituelles et psychologiques. Comment représenter une humeur non réaliste, mystique ? La scène est plongée dans le noir, les personnages sont aussi couverts d’un velours noir qui permet de les dessiner, sous forme de pointillés et de créer des angles étranges et grotesques. Le metteur en scène dessine ainsi littéralement le contour des acteurs avec de la ficelle. Le schématisme du trait remplace la richesse figurative plastique de l’humeur réaliste, mais n’est-ce pas pour mieux resserrer le centre de l’attention sur les possibilités expressives de l’acteur, d’abord comprises en un sens plastique ?

‘« Dans la pièce d’Andreïev, La Vie de l’homme n’est pas même une vie, mais seulement son schéma, son contour général. J’ai aussi obtenu ce contour, cette schématisation dans les décors, en les faisant avec des ficelles. Comme des lignes droites, dans un dessin simplifié, elles ne faisaient qu’indiquer les limites de la pièce, les fenêtres, les portes, les tables, les chaises.
Imaginez que l’on dispose sur une gigantesque feuille noire à laquelle pouvait ressembler, vu de la salle, le cadre de scène, des lignes blanches qui tracent dans la perspective les contours de la chambre et de son ameublement [obstanovka]. On sent de tous côtés, derrière ces lignes, une profondeur horrible, infinie.
Il est bien entendu que les êtres humains dans cette chambre schématique ne doivent pas être des hommes, mais simplement des schémas de l’homme. Leurs costumes aussi sont tracés par des lignes. Certaines parties de leur corps semblent inexistantes parce qu’elles sont couvertes de velours noir qui se confond avec le fond noir. Dans ce schéma de vie naît un schéma d’homme, salué par les schémas de ses proches, de ses amis. Les mots qu’ils prononcent n’expriment pas une joie vivante, mais son protocole formel. Ces exclamations habituelles ne sont pas prononcées par des voix vivantes, mais comme si elles venaient du disque d’un gramophone. Toute cette vie stupide, fantomatique comme le rêve, naît soudainement devant les yeux des spectateurs depuis l’obscurité et retourne tout aussi soudainement vers cette obscurité. Les êtres n’entrent pas par la porte pas plus qu’ils ne l’empruntent pour sortir, ils apparaissent soudain à l’avant-scène et disparaissent dans l’obscurité infinie. » 387

Le fond bruissant du monde des objets, de la vie, dans le nastroenie s’est effacé au profit d’un trou noir, aussi effrayant, peut-être, que celui qui poursuit Nazvanov dans le Travail de l’acteur sur soi. Les objets et les êtres ne se définissent plus par leur usage, par leur inscription dans un monde, dans le cours des saisons et des heures de la journée, on ne peut plus guère imaginer un environnement alentour : la nature, la maison, la ville, une époque reculée ou une mythologie foisonnante. Le resserrement figuratif atteint la figure même de l’homme, transformée en objet. Au troisième acte, les musiciens sont travaillés de façon grotesque, leur figure s’apparentant à leur instrument (ill. 117).

Ce qui compte pour nous, c’est la richesse du matériau figuratif, de l’expérience scénique concrète faite par Stanislavski metteur en scène, d’une plastique formelle : schémas, lignes, perspective et traits, pris dans la décomposition du dessin d’une figuration réaliste. On semble passer de l’image du monde sensible au schéma de l’image, comme si l’on changeait d’échelle dans l’économie des facultés, de l’imagination au schématisme. Si Stanislavski, comme Kant, découvre cet « art caché dans les profondeurs de l’âme humaine », c’est de façon tout aussi graphique : son « monogramme de l’imagination » 388 renvoie à un langage nouveau, plus idéaliste, plus intérieur, comme une nouvelle figuration réaliste, renouvelée qui retrouverait une expression plastique, à l’intérieur même de l’unité d’une conscience d’acteur en formation, capable donc de figurer l’image par la parole, l’esprit, le désir et non de produire le mécanisme métallique d’une voix de gramophone. L’écriture plastique peut alors concerner l’acteur même et renouer avec un certain réalisme de la représentation dont l’acteur serait l’instrument et le révélateur, comme si la dramaturgie et la mise en scène symboliste, par la mise en crise de l’individu et du monde, libéraient des potentialités idéalistes pour la théorie de l’art et de l’acteur.

L’expérimentation plastique explore donc d’abord les voies de la déformation de la figure humaine, ramenée à des lignes droites ou brisées sur un fond qui disparaît, ne jouant plus le rôle rassurant de dénotation, en tant que cadre de la représentation. L’Oiseau bleu poursuit ces recherches, sans doute de façon moins troublée puisque l’on est dans une féerie (ill. 120-121). L’usage de l’électricité, de la lumière y est déterminant. Le spectacle connaît un succès remarquable qui met à son plus haut niveau les possibilités techniques de la mise en scène. Mais il ne remplit pas tous les objectifs que Stanislavski lui assigne, surtout pour trouver les moyens de traduire l’indicible, le mystère. Après L’Oiseau bleu, l’expérimentation scénique ne sera plus aussi formellement audacieuse. C’est que l’enjeu se déplace clairement du côté psychologique et de la mise à l’épreuve du système par l’acteur. Dans Le Travail de l’acteur sur soi, Stanislavski cite encore L’Oiseau bleu, pour désigner le mécanisme de l’imagination à l’œuvre à l’intérieur de l’acteur dans l’élaboration des circonstances proposées. La féerie alors se déplace et change d’instrument. Modifier les circonstances proposées, c’est produire un mouvement intérieur [sdvig], un déclic, une transformation qui est aussi un déplacement [perestanovka] au sens psychique :

‘« - Oui, précisément un mouvement, un changement de place ! approuvai-je la définition heureusement trouvée de la sensation que je ressentais. ’ ‘Grâce à lui [au “si”], expliquait Tortsov, exactement comme dans L’Oiseau bleu, lorsqu’on tourne le diamant bleu, il se passe quelque chose qui fait que les yeux commencent à regarder autrement, les oreilles à entendre différemment, l’intelligence à apprécier d’une nouvelle façon ce qui l’entoure. Le résultat est que la fiction inventée suscite naturellement l’action réelle correspondante, indispensable à l’accomplissement du but que l’on s’est donné. » 389

Cette expérience symboliste connaît donc son apogée avec L’Oiseau bleu et une coda, à la fois glorieuse et tragique, avec la mise en scène d’Hamlet par Gordon Craig au Théâtre d’Art, projetée en 1908 et qui n’aboutit qu’en 1911. Son histoire est célèbre : Stanislavski, quoique co-metteur en scène du spectacle de Gordon Craig avec Soulerjitski, cherche à réaliser la conception de Craig dans des conditions assez difficiles. La description du travail, l’interprétation de Craig, la beauté de ses esquisses (ill. 122), qui sont à la fois l’œuvre d’un peintre et celle d’un homme de théâtre qui comprend admirablement la scène et l’élabore en lignes, couleurs, volumes, contours, matières naturelles rendent compte de l’admiration de Stanislavski lorsqu’il parle de cette étrange lumière radieuse qui émane de la conception craigienne et de l’impossibilité matérielle de la réaliser scéniquement :

‘« La radio, l’électricité, tous les rayons possibles et imaginables font des miracles partout, mais pas chez nous, au théâtre, où ils pourraient trouver une application d’une beauté tout à fait exceptionnelle et chasser pour toujours de la scène l’horrible peinture à la colle, le carton, le carton-pâte. Que vienne bientôt ce temps où, dans l’espace vide aérien, des rayons nouvellement découverts nous dessineront les fantômes des tonalités colorées, des combinaisons de lignes. Que d’autres rayons inconnus éclairent le corps de l’homme et lui donnent la confusion des contours, l’incorporel, la fantasmagorie que nous connaissons dans les rêveries ou les rêves et sans laquelle il nous est difficile de nous élever dans les airs. Alors, avec le fantôme à peine visible de la mort, dans une figure de femme, nous pourrions réaliser l’interprétation par Craig de cette scène “être ou ne pas être”. Alors effectivement, elle pourrait recevoir de nous une interprétation picturale et philosophique intéressante. » 390

Quand on lit les lignes de Stanislavski sur les rayonnements idéaux de la scène, l’on songe à l’irradiation [izlučenie], étudiée dans le cadre du système pour la communication entre les partenaires. La réalisation du projet de Craig par Stanislavski et Soulerjitski se fait sous le signe du renoncement. Seule Duncan peut jouer le fantôme de la mort, ce qui est impossible, il faut donc se passer de ce jeu de scène. Les fameux paravents de Craig, aériens, dans leurs mouvements insensibles, à vue du public, ne peuvent finalement être réalisés que dans la toile. Encore les paravents sont-ils trop lourds et s’écroulent-ils comme un château de cartes une heure avant la première. Le rêve plastique s’écroule :

‘« Les traverses en train de se briser craquèrent, la toile se froissait et se déchirait et il se forma sur scène une masse informe, représentant quelque chose comme des ruines après un tremblement de terre. » 391

Là aussi, le problème n’est pas essentiellement dans ces difficultés techniques, mais dans l’espace qu’il faut ouvrir à la figuration : le volume scénique ou l’âme de l’acteur ? Comment figurer, comment illuminer ?

La représentation ne peut tenir complètement comme mise en scène extérieure, qu’il s’agisse de décors, de costumes, des mises-en-scène,au sens russe, de sons, de lumières. L’action ne peut naître que de la figure humaine, croit savoir l’acteur et le metteur en scène Stanislavski (au sens de režissër, directeur d’acteurs qui les regarde dans les mouvements de leur corps et dans leurs yeux, vit en eux, comme l’acteur vit dans ses rôles). C’est là que quelque chose doit advenir, se présenter ou se représenter. Cette impérieuse nécessité de l’action dans la figure de l’acteur, selon les mouvements de son âme, sont les éléments qui font renouer Stanislavski avec un réalisme plus ouvertement psychologique, moins social, moins environnemental (ouvert sur le monde). Il s’agit d’une intériorisation du monde extérieur et de sa redécouverte, à partir des impulsions, des moteurs désirants de l’acteur, de ses envies, de son humeur, voire de sa bonne humeur et de sa concentration. Stanislavski pratique et connaît le yoga qui n’a pu manquer de jouer un rôle dans sa manière d’envisager le travail intérieur du rôle. En 1933 encore, il utilise dans un texte semi-officiel, le terme de prana 392 . C’est la nature de l’acteur, pris comme quintessence du créateur, qui devient l’objet même de l’art dramatique, l’objet de l’attention du metteur en scène. La dramaturgie du travail théâtral devient celle de l’acteur.

Notes
384.

Cahiers de mise en scène de Stanislavski, vol. 5, Le Drame de la vie et Un Mois à la campagne, Iskusstvo, Moscou, 1988, p. 234.

385.

Ma Vie dans l’art, Stanislavski, 1954-1961, I, p. 320 [traduction française : p. 397.]

386.

Ibid.

387.

Ibid., p. 320-321.

388.

« Ce schématisme de l’entendement, relatif aux phénomènes et à leur simple forme, est un art caché dans les profondeurs de l’âme humaine, et dont il sera bien difficile d’arracher à la nature et de révéler le secret. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que l’image est un produit de la faculté empirique de l’imagination productrice, tandis que le schème des concepts sensibles (comme des figures dans l’espace), est un produit et en quelque sorte un monogramme de l’imagination pure a priori, au moyen duquel et d’après lequel les images sont d’abord possibles. » Kant, Critique de la raison pure, « Du schématisme des concepts purs de l’entendement », III, 135-136/IV, 100-101, traduction de Jules Barni, revue par P. Archambault, Garnier-Flammarion, 1987, p. 189-190.

389.

“L’action. ‘Et si’, ‘les circonstances proposées’ ”, Tr. 1, Stanislavski, 1954-1961, II, p. 59.

390.

Ma Vie dans l’art, Stanislavski, 1954-1961, I, p. 343 [traduction française : p. 422-423.]

391.

Ibid., p. 345 [traduction française : p. 424.]

392.

Stanislavski, 1954-1961, III, p. 394.